Une honte ! Qui est responsable de l’affrontement entre les supporters brésiliens et argentins au Maracanã ?

Une fois de plus, le Brésil a eu des problèmes à organiser un match important dans les tournois de la CONMEBOL, avec une prestation désastreuse de la police de Rio de Janeiro
par
Karim Sefiani
2023-11-22 04:00:28

Quelques semaines après le match final de la Copa Libertadores à Rio de Janeiro, où les supporters de Fluminense ont attaqué ceux de Boca Juniors sur la plage de Copacabana, le Brésil a de nouveau eu des problèmes pour organiser un match important de la Conmebol.

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Cette fois, les problèmes ont eu lieu à l’intérieur du stade Maracanã et ont été diffusés en direct dans plusieurs pays du monde. Les supporters des équipes nationales brésilienne et argentine se sont battus dans un secteur mixte dans les tribunes peu de temps avant le coup d’envoi, pendant que les hymnes étaient joués.

Le Brésil et l’Argentine se sont rencontrés lors de la sixième journée du tournoi de qualification sud-américain pour la Coupe du monde FIFA 2026. En voyant ses compatriotes frappés par les matraques de la police de Rio, Lionel Messi a couru avec ses coéquipiers sur les lieux. Des images de violence et de chaos pur se propageront certainement dans le monde entier ce mercredi. Sur l’une d’elles, le gardien de but champion du monde, Dibu Martínez, s’est jeté dans les tribunes pour essayer d’arrêter un policier qui continuait à frapper un supporter argentin.

Des scènes tristes ont été capturées à la caméra. Une mère avec un enfant sur ses genoux semblait effrayée, tous les deux pleuraient. Des supporters le visage couvert de sang sont apparus sur la diffusion officielle. Il était difficile de croire que le match aurait lieu. En fait, lorsque Messi a appelé ses coéquipiers au vestiaire, tout indiquait que les 50 000 fans présents au Maracanã repartiraient sans avoir vu le plus grand derby d’Amérique du Sud.

Alors que tous les joueurs argentins se précipitaient sur les lieux de la bagarre pour essayer d’intervenir, seul le capitaine brésilien Marquinhos les a suivis. Sur les réseaux sociaux, des journalistes brésiliens ont rapporté que certains joueurs de l’équipe locale restaient à rire au milieu du terrain pendant que tout se passait.

Également sur le terrain, un journaliste de TV Globo, qui diffusait le match au Brésil, a déclaré que la police locale et la fédération brésilienne de football s’échangeaient déjà des accusations sur la responsabilité de l’opération de sécurité. L’administration du Maracanã a également exprimé sa position : ce n’est pas de notre faute !

Alors, qui devrions-nous blâmer ? Les supporters visiteurs devraient-ils être dans un secteur isolé ?

Il n’y a encore aucune réponse.

Après 30 minutes et beaucoup de discussions entre le Brésil, l’Argentine et les dirigeants de la Conmebol, le match a finalement repris. Seulement en Amérique du Sud, diront certains. Avant même le coup d’envoi, Messi s’est approché de Rodrygo dans ce qui semblait être une charge pour l’absence des Brésiliens sur les lieux de l’affrontement.

C’était un présage d’un match tendu, avec beaucoup d’intensité physique, de cartons jaunes et rouges, et le but de Nicolás Otamendi en deuxième mi-temps.

Sur le terrain, le Brésil a été puni avec la troisième défaite consécutive dans les qualifications sud-américaines. Pire que cela, il y a l’image ternie d’un pays qui, il y a moins de dix ans, a accueilli la Coupe du monde FIFA et les Jeux olympiques – tous deux avec le Maracanã comme scène centrale. À cette époque, on croyait que le Brésil serait toujours capable d’accueillir des événements majeurs. Vraiment ?

Quelques jours seulement avant le tumultueux Brésil vs Argentine au Maracanã, Rio de Janeiro a accueilli la tournée mondiale de la chanteuse américaine Taylor Swift, où trois fans sont morts – dans deux de ces cas avec des défaillances apparentes dans l’organisation de l’événement.

Le Brésil a de sérieux problèmes en tant que pays, et le monde s’en est rendu compte grâce aux nouvelles de cette semaine et, surtout, grâce aux images choquantes du Maracanã.

L’équipe championne du monde cinq fois se porte mal, tout comme le pays.

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