Après le limogeage surprise de Mano Menezes en fin d’année 2012, et une certaine euphorie à l’annonce du retour de deux champions du Monde à la tête de la Seleçao, Felipe Scolari et Carlos Alberto Parreira, un certain scepticisme trotte dans toutes les têtes brésiliennes après les trois matches disputés par la Seleção, lesquels se sont soldés par une défaite face à l’Angleterre (2-1) et deux nuls contre l’Italie (2-2 et la Russie (1-1). A l’approche de la Coupe des Confédérations qui sera l’ultime répétition grandeur nature de la Coupe du Monde, rien pour rassurer les millions de brésiliens qui doivent remonter au 16 Octobre 2012 pour trouver trace du dernier succès brésilien, une victoire acquise sur le Japon 4 à 0, une formation japonaise qui sera le premier adversaire de la Seleção le 15 Juin prochain à Brasilia lors de la Coupe des Confédérations.
Une période de disette sans victoire qui perdure depuis maintenant cinq matches et le nul face à la Colombie de Falcão en Novembre dernier. Et cet état de fait nous fait poser comme cette question, le Brésil sera-t-il prêt pour le 15 Juin, en tenant compte qu’il ne reste que quatre rencontres préparatoires pour redonner espoir au peuple brésilien et mettre fin à cette série, qui passera par une rencontre face à la Bolivie le 6 Avril, puis contre le Chili le 24 du même mois et enfin deux véritables tests face successivement à l’Angleterre et la France les 2 et 9 Juin.
Mais au cours de l’histoire de la Seleção, ce genre de disette était déjà arrivée à multiples reprises, en voici l’historique.
Oswaldo Gomes le premier
En 1920, deux rencontres lors de la Copa América s’était soldées par deux défaites, dont une retentissante, 6 à 0 face à la Celeste et 2 à 0 face à l’Argentine, puis une troisième défaite en amical toujours face à l’Argentine. Cette série avait été fatale pour Oswaldo Gomes, son successeur Ferreira Netto avait débuté par une défaite 1 à 0 encore une fois face à l’Argentine lors de la Copa América.
En 1963, ce fût au tour d’Aymoré Moreira de connaître cette épisode peu glorieux, en affichant pas moins de quatre défaites pour un nul, des défaites enregistrées en Copa América face au Paraguay (2-0), pois l’Argentine (3-0), la Bolivie (4-5) et une rencontre en Copa Roca face à l’Argentine (2-3) et un nul contre l’Equateur toujours en Copa América.
Trois ans plus tard c’est au tour de Vicente Féola et Aymoré Moreira de connaître cet état de fait, tout d’abord, Féola avait fait deux matchs nuls en amical face à la Tchécoslovaquie (2-2) et contre l’Ecosse (1-1) en 1966, en match préparatoire à la Coupe du Monde, et le Brésil éliminé lors du premier tour avec deux défaites face à la Hongrie (3-1) puis le Portugal sur le même score. Aymoré Moreira qui avait été rappelé, connu également une sale période de trois rencontres sans succès, trois nuls en Coupe Rio Branco face à la l’Uruguay (0-0, 2-2 et 1-1).
Le sombre capitaine Coutinho
Pour le mondial argentin disputé sous la dictature des militaires du Général Videla, le Brésil lui aussi avait un militaire à la tête de sa Seleção et qui évoluait d’une façon spartiate sous la houlette du Capitaine Coutinho. Il aussi aura connu des hauts et des bas, tout d’abord en 1977 une série de trois matches sans la moindre victoire, avec trois nuls, un en éliminatoire du mondial face au Paraguay (0-0) puis lors de deux rencontres amicales face à l’Angleterre (0-0) et l’Allemagne (1-1). En 1979 lors de la Copa América, deux nuls, deux buts partout face à l’Argentine et au Paraguay, et une défaite face au Paraguay (1-2).
Sept matches sans victoires !
1983, la première longue période de disette de sept rencontres sans le moindre succès à se mettre sous la dent, avec Carlos Alberto Parreira, qui avec quatre nuls en Copa América, l’Argentine (0-0), le Paraguay (1-1 et 0-0) et l’Uruguay (1-1) puis une défaite face à l’Uruguay (2-0). Edu le frère de Zico qui lui avait succédé connu lui aussi le même sort, à savoir aucun succès après une défaite 0-2 au Maracanã face à l’Angleterre et un nul 0-0 face à l’Argentine en amical.
Même Télé Santana !
Ah les années Télé Santana avait redonné la joie à cette Seleção, même si il n’aura jamais rien remporté avec elle, il connu lui aussi ce genre de désagrément durant son mandat, en 1985/86, ponctué par deux nuls 1-1 en éliminatoire du mondial 86 au Mexique, face au Paraguay et la Bolivie, puis trois défaites face à la France lors du quart de finale historique de Guadalajara puis en Allemagne 2-0 et en Hongrie 3-0. Carlos Alberto Silva avec un nul 1-1 lors de la Coupe Stanley Rous et la défaite pour la première cape de Romario en Irlande 1-0 venait conclure cette nouvelle série.
Lazaroni l’incompris
A un an du Mondial italien, c’est Sebastião Lazaroni qui a en charge d’amener la Seleção au titre suprême, mais lui aussi a connu des déboires avec deux défaites lors du Tournoi du Danemark, contre la Suède 2-1 et la lourde déconvenue face au Danemark 4-0, et il a essuyé sa troisième défaite d’affilée en amical face à la Suisse 1 à 0, la seule victoire à ce jour de la Nati. L’année suivante il était le sélectionneur lors de la Coupe du Monde.
Nouvelle sale période de sept rencontres sans victoires
Après 1983 et Carlos Alberto Parreira et Edu, c’est au cours de la dernière rencontre dirigée par Sebastião Lazaroni en Coupe du Monde et la défaite 1-0 face à l’Argentine avec l’histoire de la boisson truquée par les argentins dont avait été victime Branco qui saura la première, d’une seconde série de sept matches sans victoires, avec une ancienne grande gloire du football brésilien, Falcão. Il débutait par une lourde défaite 3 à 0 contre l’Espagne, puis une série de cinq nuls, sur le score de 0 à 0 par deux fois en Coupe Amizade contre le Chili, puis 1-1 en amical contre le Paraguay et toujours en amical face à l’Argentine de trois buts partout.
Parreira dix ans après
Carlos Alberto Parreira refait son retour à la tête de la Seleção, dix après une piètre série, il connu de nouveau une période de turbulence due aux résultats de la Seleção , laquelle débutait avec trois nuls de suite, deux en US Cup face à l’Allemagne (3-3) puis l’Angleterre (1-1) et 0-0 en Copa América contre le Pérou il a terminé sur une défaite toujours en Copa América 2-3.
