Ces derniers jours, la fièvre montait à Porto Alegre aux abords de l’hôtel à l’intérieur duquel les joueurs de l’Internacional étaient retranchés. Ces derniers se sont finalement envolés aujourd’hui pour le Japon, où ils vont dans quelques jours prendre part à la deuxième Coupe des Monde des Clubs de la FIFA.
Une formation de l’Internacional qui prendra ses quartiers à Tokyo et pourra se préparer tranquillement en vue de sa première rencontre qui se déroulera au Stade National de Tokyo. Les coéquipiers de Fernandao auront pour adversaire le vainqueur de la rencontre qui opposera les Néo-zélandais d’Auckland City aux Egyptiens d’Al Ahly du Caire.
Pour Auckland City, club fondé il y a deux ans et qui a remporté deux titres nationaux, c’est la première participation à une grande compétition internationale. Une participation qui doit aussi au fait que l’Australie, qui règne en maître en Océanie, vient d’être affiliée à la Confédération asiatique de football.
L’équipe compte une majorité d’amateurs, qu’il ne faudra cependant pas sous- estimer. Sans compter que les Blues ont reçu un renfort de choix en la personne de Keryn Jordan, meilleur buteur du dernier championnat national. Pour se qualifier, les Néo-zélandais ont effectué un parcours chaotique, avec pourtant une bonne entame : une large victoire 7 à 0 face à Sobou (Papouasie Nlle Guinée) puis un second succès remporté sur le score de 3 à 1 face à Marist (Ile Salomon). Mais lors de la dernière rencontre face aux Tahitiens de l’AS Pirae, les Blues ont souffert et ne doivent leur victoire qu’à un penalty lourd de conséquences manqué par Pirae à cinq minutes du terme de la rencontre.
Lors de la demi-finale, ils affrontèrent les Fidjiens de Nokia Eagles qu’ils écrasèrent sur le score fleuve de 9 à 1. En finale, grâce à un triplé de Jordan, Auckland s’imposa donc 3-1 face aux Tahitiens de l’AS Pirae.
Des Blues qui seront certainement difficiles à manœuvrer : les Egyptiens devront resserrer leur défense pour ne pas subir les assauts orchestrés par Jordan, qui voudra se mettre en valeur pour attirer l’attention d’éventuels recruteurs de clubs européens.
Les seconds possibles adversaires sont les Egyptiens d’Al Ahly du Caire, qui avaient participé à la précédente édition. Ils n’avaient pas laissé un souvenir impérissable, battus par les Saoudiens d’Al Ittihad 1 à 0 puis par les Australiens de Sydney FC 2-1. C’est donc avec un esprit revanchard que les Egyptiens arrivent au Japon et espèrent bien ne pas faire aussi pâle figure. Cette équipe, championne d’Afrique des Clubs (vainqueur des Tunisiens du CS Sfax), est également le club le plus titré d’Egypte : en 99 ans d’existence, Al Ahly a remporté 31 championnats nationales, 34 coupes, 5 Coupe des Champions de la CAF, 4 Coupes des Vainqueurs de Coupes, 2 Supers Coupes d’Afrique, et a été élu club du siècle par la CAF.
Une formation qui compte énormément d’individualités, dirigées par le Portugais José Manuel, qui a tout fait pour éviter à ses joueurs de subir juste avant leur départ la pression des dirigeants et surtout des médias. Bien préparée mentalement, Al-Ahly abordera donc sa rencontre face aux Néo-zélandais sans pression excessive, même si les joueurs voudront tout mettre en œuvre pour ne pas se faire surprendre par la formation de l’hémisphère sud.
Surtout à la vue de leur parcours de qualification : en se retrouvant dans un groupe formé de l’Asante Kotoko, du CS Sfax et de la JS Kaylie, la tâche ne s’annonçait pas aisée. Les Egyptiens terminèrent heureusement à la seconde place derrière leurs futurs adversaires en finale, les Tunisiens du CS Sfax.
En demi-finale les Cairotes se sont frottés aux Ivoiriens de l’ASEC Abidjan qui s’inclinaient 2-0 et 2-1. En finale face au CS Sfax, Al Ahly doit sa victoire finale à un but inscrit dans les arrêts de jeu par Mohammed Aboutrika, qui permettait ainsi aux Cairotes de conserver leur titre.
Dimanche, dans le stade de Toyota qui abrite habituellement les rencontres du club de Nagoya Grampus Eight, se déroulera donc Auckland–Al Ahly. Une rencontre où les Egyptiens partiront avec le statut de favoris. Ils devront toutefois se méfier des Néo-zélandais qui sont venus sans aucune pression et qui joueront le coup à fond, tout en espérant pouvoir obtenir le droit de disputer le mercredi suivant la demi-finale face à l’Internacional. Un match qui sera suivi avec beaucoup d’attention par Abel Braga, qui en tirera certainement des conclusions qu’il se chargera d’indiquer à ses joueurs. Ces derniers devront en tout cas, quelque soit l’adversaire, rester très concentrés.
