Brésil-Honduras: attention aux faux pas

Lorsque l’on se permet de faire une comparaison complète entre le Brésil et le Honduras, absolument tout plaide en faveur de l’état continent qu’est le Brésil. Et les choses du football sont encore plus criantes, mais comme chacun sait, le football est loin d’être une science exacte, tout peut arriver y compris l’impensable. Et cet […]
par
sambafoot_admin
2015-06-10 23:36:00

Lorsque l’on se permet de faire une comparaison complète entre le Brésil et le Honduras, absolument tout plaide en faveur de l’état continent qu’est le Brésil. Et les choses du football sont encore plus criantes, mais comme chacun sait, le football est loin d’être une science exacte, tout peut arriver y compris l’impensable. Et cet impensable est bel bien arrivé un certain 23 juillet 2001 sur la pelouse du stade Hernan Ramirez Villégas de Manizales en Colombie lors du quart de finale, lorsqu’à l’issue des quatre-vingt-dix minutes du temps réglementaire, l’arbitre paraguayen Ubaldo Aquino, siffla les trois coups de la fin du match entre l’ogre brésilien et le petit poucet hondurien qui participait à sa première Copa  America. Compétition où il termina à la troisième place face à l’Uruguay.

Spectateurs, téléspectateurs ou auditeurs, on eu un mal fou à croire que le grand Brésil venait de se faire éjecter sur le score de 2 à 0 de la Copa America qu’il avait remporté avec brio quatre ans auparavant. Le grand Brésil et ses stars du moment, Marcos gardien champion du monde l’année suivante, Denilson le dribleur fou du Bétis Séville, Juninho maitre artificier maison de l’Olympique Lyonnais et Belletti du São Paulo, et ce dernier allait être poussé à la faute à la 57’ minute après avoir marqué contre son camp, un Brésil incapable de réagir, face à la H, beaucoup plus appliquée, solidaire, réaliste et plus incisifs, des brésiliens qui terminaient à dix tout comme les honduriens avec l’expulsion du « Puma » Emerson joueur passé par la Juventus de Turin, le Real de Madrid et le Milan AC. Une expulsion qui a certainement coupé toutes velléités du Brésil, qui concédait un second but à l’ultime minute par Saul Martinez, qui doit certainement avoir aujourd’hui des stades qui portent son nom. Le Honduras qui déjà avait adressé un avertissement le 29 mars 1995 lors d’une rencontre amicale disputée à Coritiba et ramené le nul 1-1, Presley Carlson avait ouvert la marque au quart d’heure de jeu et c’est seulement sur pénalty à l’entame de la seconde période inscrit par Tulio, que le Brésil était revenu à hauteur de la H. Depuis la Seleção  a remis les pendules à l’heure en match amical disputé sur la pelouse du SunLife Stadium de Miami, où les hommes de Scolari ont étrillés 5 à 0 le Honduras. Mais attention car la victoire relativement tranquille 2 à 0 face au Mexique B ne doit pas permettre aux hommes de Dunga de prendre de haut cette équipe qui revient d’un déplacement d’Asuncion, où elle a tenue en échec deux buts partout le Paraguay et restait avant cela sur deux succès face au Salvador et à la Guyane Française.

Dunga qui n’est pas homme à laisser des zones d’ombres s’installer, va certainement mettre en garde ses joueurs contre toutes formes de supériorité, même si la bonne nouvelle de Neymar qui est arrivé au sein du groupe et qui pourrait, s’il a récupéré de sa victoire en finale de la Ligue des Champions 3-1 face à la Juventus de Turin et a inscrit le dernier but, participer à quelques minutes à la rencontre. Alors messieurs restez sérieux, montrez au public de Porto Alegre et au Brésil tout entier que vous êtes fin prêt pour faire une grande Copa América et adviendra que pourra en finalité, mais vous devez à tout en peuple humilié de se remettre à penser à des lendemains enchanteurs et que le 7-1 et le 3-0 sont loin, que la Seleção va de nouveau enchanter le monde entier et atteindre des sommets.

Romario meilleur buteur face au Honduras

Encore une fois Romario termine à ce jour meilleur buteur face au Honduras, avec notamment un triplé réalisé en 1994, il devance Bebeto auteur d’un doublé également en 1994, Cafu, Dunga, Rai et Tulio en 1995 auteur du seul penalty de ces trois confrontations. 

La Seleção humiliée

En 2001, la Colombie avait été le théâtre de la 39ème Copa America, le Brésil grand favori de l’épreuve alors dirigée par Scolari avait pourtant mal débuté cette compétition, battu 1 à 0 par le Mexique, puis s’était repris en s’imposant 2 à 0 face au Pérou et enchainait une seconde victoire 3 à 1 contre le Paraguay, grâce à ses deux succès, le Brésil terminait à la première place du classement, et affrontait en quart de finale le Honduras, que tous les observateurs donnaient largement battus, d’autant que lors de deux premières rencontres entre les deux équipes, le Brésil avait tout d’abord réalisé un carton le 8 juin 1994 à San Diego sur le score de 8 à 2, avec notamment un triplé de Romario, puis le Honduras en 1995 à Goiâna avait tenu tête à la formation auriverde de Zagallo qui avait concédé le point du match nul un but partout, un avertissement qui visiblement n’avait pas été retenu plus que çà. Mais voilà le en football rien n’est joué d’avance et les Brésiliens l’ont appris à leurs dépens.

Lorsque les deux formations se présentèrent sur la pelouse du stade Palo Grande de Manizales, les 25000 spectateurs présents s’attendaient à voir la Seleção dérouler et empocher son billet pour les demi-finales. Mais les spectateurs ne savaient pas au moment du coup de sifflet qu’ils allaient assister à l’humiliation de la Seleção. Le score à la mi-temps était de 0 à 0 c’était déjà un signe que le Brésil éprouvait certaines difficultés pour trouver la faille dans la défense hondurienne. Puis premier coup de semonce lorsqu’à la 58’ minute, Belletti marquait contre son camp, déchaînant dans les tribunes la joie des quelques supporters honduriens et des colombiens qui avaient pris fait et cause pour la formation d’Amérique Centrale. Les hommes de Scolari auront lutté pour parvenir à recoller au niveau du score et ainsi de disputer la séance des tirs au but, mais second coup de fusil à la 94’ minute, Saul Martinez enfonçait définitivement le clou en doublant la marque, second but qui offrait le droit au Honduras de continuer sa route et éliminait le Brésil sorti par la petite porte avec un retour pénible à la maison où la presse avait taillée en pièce Scolari et la Seleção, parlant d’humiliation nationale. C’est encore aujourd’hui un mauvais souvenir qui doit trotter dans la tête du coach brésilien et de tous les supporters. 

Les figures emblématiques de la H

Deux joueurs ont marqué l’histoire de la H qui a débuté le 14 septembre 1921 par une déroute enregistrée sur le score de 10 -1 face au voisin guatémaltèque.  Depuis cette date historique, bons nombres de joueurs se sont succédés sous le maillot de la Bicolore, et deux joueurs ressortent, le premier

Carlos Alberto Pavon,  a porté à 101 reprises du 17 juillet 1993 face aux Etats Unis battu 1 à 0 au 16 juin 2010 lors du mondial sud-africain contre le Chili vainqueur 1 à 0, Pavon est actuellement le recordman du nombre de buts inscrits, 57. Son premier le 29 novembre 1995 lors de la victoire 2 à 0 face au Panama et son dernier le 23 janvier 2010 et la défaite 3-1 contre les Etats Unis. Le 8 juin 1994, il fait partie de l’équipe sèchement battue 8-2 par la Seleção en match amical. Le second, Amado Guevarra, le joueur le plus capé de l’histoire avec 138 sélections et marqué 37 buts, il honore sa toute première cap le 5 mai 1994 lors du nul réalisé un but partout face au Pérou, sa dernière le 21 juin 2010 en Coupe du monde face au futur champion espagnol vainqueur 2 à 0. Il a également affronté la Seleção à deux reprises, la première le 29 mars 1995 à Goiâna et ramené de ce déplacement un nul un but partout puis de l’équipe qui avait le 23 juillet 2001 lors de la Copa America, renvoyé sur le score de 2 à 0 la Seleção à la maison.

Des brésiliens à la tête de la Bicolore

Quelques brésiliens ont eu en charge les destinées de l’équipe nationale, le premier, Otto Bumbel (1955 et 1957) a dirigé entre autres de grandes équipes telles que Flamengo, le Grêmio au Brésil, le FC Porto au Portugal, mais c’est en Espagne qu’il aura effectué la plus grande partie de sa carrière qui l’aura menée de Valence, à Elche et l’Atletico de Madrid. Puis Elsy Nunes Gonzalez (1960), Marinho Rodrigues (1964/1966), Flavio Ortega naturalisé hondurien en 1991/1992 et 2006 et en dernier Ernersto Rosa Guedes en 1996.

Enchainer une dixième victoire

Cette nuit brésiliens et honduriens vont s’affronter pour leur ultime répétition, avec pour la Seleção la Copa America et pour le Honduras la prochaine Gold Cup qui se déroulera au Canada et aux Etats Unis du 7 au 26 juillet. Ultime rencontre que Dunga et ses hommes voudront remporter avec la manière histoire de confirmer son redressement depuis le mondial et côté hondurien tenté de remporter son second succès  face à la Seleção, une rencontre qui pourrait se montrer spectaculaire avec deux équipes au sein desquelles des places titulaires sont à prendre, spectacle assuré ? On verra bien à l’issue du coup de sifflet qui des deux aura le sourire au contraire de mines interrogatives à l’abord d’échéance ô combien importantes.

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