Le jeu et les joueurs – Thiago Silva est redevenu un monstre

Jefferson (1). Les ballons aériens, ce n’est pas son truc. D’ailleurs, il se prend le but sur corner (21e), et ce n’est pas un hasard. La Seleçao retombe dans ses vieux travers, en quête d’un gardien qui rassure. A chaque coup de pied arrêté, il laisse planer une panique dans sa défense. A son actif, […]
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sambafoot_admin
2015-03-27 03:05:00

Jefferson (1). Les ballons aériens, ce n’est pas son truc. D’ailleurs, il se prend le but sur corner (21e), et ce n’est pas un hasard. La Seleçao retombe dans ses vieux travers, en quête d’un gardien qui rassure. A chaque coup de pied arrêté, il laisse planer une panique dans sa défense. A son actif, quand même, un sauvetage sur Sissoko (59e). Le portier de Botafogo (Série B) est plus à l’aise dans les duels.

Danilo (2). Sans doute est-il impressionné par la présence d’Evra dans son couloir. D’ailleurs, il n’ose placer ses habituelles montées couloir droit. Il a, par contre, le sens du timing dans ses contres. C’est lui qui arrête Benzema en début de 2e période. A l’image de l’équipe, il se décomplexe en seconde mi-temps. Peu vu toutefois.

Thiago Silva (14). Avec son numéro de remplaçant, il s’impose vite en patron. En défense, plaçant tout le monde, à la relance surtout, portant le ballon pour chercher le décalage, directement sur ses attaquants. C’est lui qui impulse les avancées, donne l’allant. A la 56e, il est tout près du 2-1, sur corner. Indispensable pour calmer le jeu, quand la France se montre turbulente, il est maître de l’anticipation pour couper les trajectoires adverses. S’il a perdu son brassard de capitaine, il a retrouvé son ascendant sur l’équipe.

Miranda (3). Pas du genre à faire dans la dentelle, il n’a pas ses repères avec Thiago Silva. Sur l’ouverture signée Varane (21e), il commet une bévue de marquage. Il passera le reste de la rencontre à se faire pardonner. Ce qu’il fait en annihilant bien des actions des Bleus. Il impressionne par ses duels sur l’homme.

Filipe Luiz (6). Prudent, trop prudent même, souvent, il mettra du temps avant de peser sur la défense française. Précieux pour arrêter les contres adverses sur les coups de pied arrêtés. Sur la fin, il se permet quelques offensives, elles ne donneront pas grand-chose.

Luiz Gustavo (17). Joueur sobre, il est toujours bien placé pour stopper, ou freiner l’attaque. C’est lui, souvent, qui est là pour provoquer le contre, impulser la relance. Positionné haut sur le terrain, il se montre plus actif dans la construction du jeu, entreprenant qu’il l’était sous l’ère Scolari. Jusqu’ici, il n’avait mis qu’un but avec la Seleçao, cette fois il y va de la tête, sur un corner offert par Willian (69e). Précieux dans l’équilibre de l’équipe, il sait aussi se montrer décisif.

Elias (8). Visiblement, il a du mal à savoir où se mettre sur le terrain. Trop haut, trop bas, il ne pèse pas sur le jeu. En 2e période, il parvient à mieux trouver son rôle, à servir d’appui dans les relances, efficace dans les duels.

Willian (19). Transparent en première mi-temps, à s’interroger, parfois, sur sa présence sur le terrain, du moins dans le jeu. Le Pauliste est tranchant dès la reprise. Il enclenche les mouvements, provoque les duels, lance Neymar pour le 2-1. Remuant, trouvant les décalages, il se fait alors formidable accélérateur du jeu.

Oscar (11).
Il demande beaucoup la balle, n’en fait pas grand-chose, ralentit le jeu. C’est ainsi qu’on l’a vu, avant son but libérateur, celui du 1-1. Sa tendance à filer vers la gauche pose problème quand il s’y trouve avec Neymar. Les deux censés construire le jeu l’un derrière l’autre, dans la même zone de jeu, cela ne permet pas la fluidité nécessaire. Avec les espaces libérés en seconde période, il fait merveille, réussit de tranchants une-deux, lance en profondeur, crée des décalages.

Firmino (18).
Longtemps, il fut le plus actif. Le seul à oser déclencher sa frappe, sèche, soudaine, puissante. Il crée le danger, de près ou de loin. Il teste les gants de Mandanda, trouve Oscar pour le but égalisateur. Moins à tirer en deuxième période, il participe plus au jeu. Avec moins de ballons, il pèse malgré tout sur la défense, l’étire, crée des brèches pour Oscar et Neymar. Très actif dans le pressing défensif aussi, selon la méthode Dunga.

Neymar (10). Une première mi-temps à se chercher, à errer telle une âme en peine en première période. Il est transcendé en seconde. Plus du tout le même joueur. Il marque le 2e but, celui de la victoire. Il est enfin lui-même, mais que ce fut douloureux, parfois.

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sambafoot_admin
Mars 26, 2015

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