Coupe du Monde 1978: Troisième phase finale en Amsud

Pour la troisième fois de l’histoire de la Coupe du Monde, c’est le continent sud-américain qui a abrité du 01 au 25 juin 1978, le onzième championnat du monde, après l’Uruguay en 1930 et le Brésil en 1950. Une phase finale très contestée à travers le monde en raison du régime militaire qui dirige l’Argentine […]
par
sambafoot_admin
2014-06-01 18:36:00

Pour la troisième fois de l’histoire de la Coupe du Monde, c’est le continent sud-américain qui a abrité du 01 au 25 juin 1978, le onzième championnat du monde, après l’Uruguay en 1930 et le Brésil en 1950. Une phase finale très contestée à travers le monde en raison du régime militaire qui dirige l’Argentine avec à sa tête le sombre général Jorge Rafael Videla. Une large campagne internationale pour le boycott avait régné, mais finalement l’Argentine pu organiser son mondial, dans un climat particulier pour une population qui vivait dans la peur et pour les délégations qui étaient présentes, lesquelles ne se sentaient pas très à l’aise à tout point de vue et notamment les adversaires de l’Albiceleste lors du premier tour.

Avec une présence omniprésente de l’armée, jusqu’autour du terrain armée jusqu’aux dents et accompagnée de chiens sans muselières, vraiment pas de quoi se réjouir d’être présent pour fêter la grande fête du ballon rond. Mais au finale le général Videla et sa clique sanguinaires arboraient de larges sourires et de congratulations avec la victoire finale et télécommandée de l’Argentine car comment imaginer qui d’autre pouvait être sacré au soir du 25 juin champion du monde, autre que la formation de César Luis Menotti, pour qui tout avait été arrangé et répété jusque dans ses moindres détails pour que le trophée soit soulevé par le capitaine Daniel Passarella. Une magouille qui finalement aura permis à l’Argentine de remporter ou offrir sa première coupe du monde.

Une qualification sans problèmes

La Seleção qui avait perdu son titre en Allemagne et abordait sa campagne éliminatoire suivi de près par tout un peuple, cette phase qualificative qui s’était déroulée en deux temps, tout d’abord par une double confrontation face à la Colombie du yougoslave Blagoje Vidinic qui quatre ans auparavant avait affronté la Seleção lors du mondial allemand à la tête du Zaïre, et du Paraguay. Avec un bilan de deux succès 6-0 face à la Colombie et 1 à 0 contre le Paraguay, ce qui avait surtout retenu l’attention du peuple brésilien ce sont les deux matchs nuls, vécus comme une petite révolution dans tout le pays. Deux nuls qui furent décisifs au sélectionneur Oswaldo Brandão, remplacé à deux ans du mondial par Claudio Coutinho, pas inconnu du côté de la Canebière puisqu’en 1975 il faisait partie de l’encadrement de l’Olympique de Marseille lorsque Jaïrzinho et Paulo César évoluaient pour l’équipe Phocéenne.

Une tâche ardue attendait Coutinho qui avait la lourde tâche de qualifier la Seleção et surtout de redonner un tout autre visage qui avait été celui de la Seleção durant le précédent mondial. Et pour la seconde phase finale de la qualification c’est à Cali en Colombie que le Brésil a obtenu son billet pour le mondial argentin en s’imposant face au Pérou battu 1 à 0 et la Bolivie qui avait volé en éclats 8 à 0 face à la Seleção. Le billet validé, il restait à Coutinho treize mois pour préparer son équipe en lui donnant un style proche du jeu brésilien et de l’exigence du football moderne.

Pour se faire une mini-tourné en Europe est mise sur pied afin de jauger cette formation auriverde face à de potentiels adversaires. Une Seleção qui comptait dans ses rangs, un des deux  rescapés du triomphe au Mexique en 1970, en la personne de Rivellino qui allait disputer sa troisième et dernière coupe du monde. Le second le gardien de but Emerson Leão doublure de Félix. Oscar et Amaral formaient la charnière centrale, Amaral ayant été préféré à Luis Pereira de l’Atlético de Madrid. Zico était très attendu par le monde du football et tout le Brésil qui n’avait pas hésité à le surnommer le Pelé Blanc, suite à ses belles prestations sous le maillot du Flamengo de Rio. Il était également chargé de donner de bons ballons à ses deux attaquants, Gil l’ailier de poche de Fluminense et Reinaldo le petit attaquant de l’Atlético Mineiro. Lors de cette mini-tournée, le Brésil avait donné un visage encore plus inquiétant en ayant oublié son jeu léché au détriment d’une agressivité, voire une brutalité qui ne collait pas de l’image que l’on connaissait du football brésilien.

 

Pour sa première sortie c’est à Wembley que le Brésil a débuté sa série de trois rencontres, la première s’était soldée par un nul 1 à 1 face à la Three Lions, puis sans ayant montré de grandes choses, c’est Michel Platini qui infligeait la première défaite de la Seleção face aux Bleus sur le score de 1 à 0. Et pour finir, tout de même par un succès à Hambourg face à l’Allemagne 1 à 0, un but de Nunes. De retour au Brésil  les bookmakers ne savaient que trop quoi penser de cette équipe brésilienne qui allait se présenter en Argentine avec un grand point d’interrogation dans le dos.

Le Brésil à Mar del Plata

C’est dans le groupe 3 que le Brésil est versé et évoluera à Mar del Plata face à l’Autriche, l’Espagne et la Suède. Les deux premières équipes de chaque groupe étant qualifiées pour le second tour. Un tirage au sort qui n’avait eut que le nom, car le tirage effectué en ce 14 janvier 1978 au Centre Culturel San Martin, ait été fait de telle sorte que le sort n’eut pratiquement pas à intervenir. C’est le petit-fils de João Havelange qui avait remplacé à la tête de la FIFA l’Anglais Stanley Rous en 1974, Ricardo Texeira Havelange alors âgé de trois ans et dont le père deviendra quelques années plus tard le Président de la Fédération Brésilienne de Football, qui a procédé sur commande de plonger la main dans telle ou telle urne pour constituer les groupes. Un tirage express qui n’avait duré que treize petites minutes et que dire de la cérémonie entière retransmise dans le monde entier par le biais de la télévision argentine qui n’avait durée que 27 minutes un record qui ne sera sans doute jamais égalé.

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