Coupe du Monde 1962: Le Brésil conserve sa couronne (3ème partie)

Demi-finale sud-américaine Pour la seconde demi-finale, après celle qui a vue la victoire de la Tchécoslovaquie 3 à 1 face à la Yougoslavie, le Brésil va affronter au Stade National de Santiago, le Chili. Une Roja inutile de le préciser soutenue par tout un peuple venu en masse et s’imaginer de se qualifier pour la […]
par
sambafoot_admin
2014-05-10 13:28:00

Demi-finale sud-américaine

Pour la seconde demi-finale, après celle qui a vue la victoire de la Tchécoslovaquie 3 à 1 face à la Yougoslavie, le Brésil va affronter au Stade National de Santiago, le Chili. Une Roja inutile de le préciser soutenue par tout un peuple venu en masse et s’imaginer de se qualifier pour la finale face au grand Brésil. En l’absence de Pelé, le Brésil est moins flamboyant et pourtant le Chili a eut le tort de ne pas jouer sa carte à fond, sans doute la Roja a fait un complexe face au grand voisin, avec un bilan après vingt-sept rencontres qui voit les Brésiliens mener par 21 succès contre 4 nuls pour 2 défaites en 1956 et 1957.

Le Chili avait encaissé un cuisant 7 à 0 en 1959 en Coupe O’Higgins. Le public soutient de la voix son équipe, mais encore une fois Garrincha va faire la différence et inscrit deux buts, le premier à la 9’ minute, d’une magnifique frappe qui se loge dans la lucarne de Misael Escuti. Puis le second à la 32’ sur un corner de Zagallo, il reprend de la tête au premier poteau, et plonge le stade et tout le Chili dans une tristesse. Mais le Chili reste dangereux et réduit le score au grand bonheur du public à la 42’ par Jorge Toro sur une merveille de coup franc sous la barre de Gilmar, la pause est atteinte avec ce score de 2 à 1 en faveur de la Seleção.

De retour des vestiaires, le Brésil prend les choses en mains et inscrit un troisième but à la 47’ par Vava qui reprend de la tête un corner de Garrincha. Les Chiliens accusent le coup mais ne se désespèrent pas de revenir encore une fois à la marque et avec l’aide de l’arbitre péruvien M. Yamasaki, trop favorable siffle un pénalty peu évident sur une faute de main de Zozimo. Le public retient son souffle et Leonel Sanchez prend à contre-pied Gilmar, le public exulte et rêve de voir sa Roja revenir à hauteur de la Seleção.

D’autant que la défense brésilienne s’affole mais dont ne profitent pas complètement les attaquants chiliens Landa et Tobar pourtant en bonnes positions de battre Gilmar. Mais comme souvent l’équipe qui domine concède un but et c’est ce qui s’est déroulé à la 78’ par Vava sur un centre de Zagallo, il reprend de la tête pour inscrire son second but de la rencontre, le quatrième du Brésil. Un but qui plonge tout le pays dans une immense tristesse. Plus rien ne sera inscrit, le Brésil valide son billet pour la finale, dernier fait de cette rencontre la double expulsion du chilien Landa et de Garrincha qui lui a botté les fesses, une expulsion synonyme de non participation à la finale ?

Le Brésil Bi Campeão

A la veille de la finale face à la Tchécoslovaquie, la Commission de Discipline de la Coupe du Monde rend son verdict, à la suite de l’expulsion de Garrincha, il est autorisé à jouer la finale au plus grand bonheur des Brésiliens. Mais pour Landa la suspension fût maintenue et ne put disputer le match de classement face à la Yougoslavie. Garrincha est le seul joueur encore aujourd’hui expulsé mais qui a tout de même joué le match suivant.

La finale se dispute dans un stade archicomble et le Brésil a les faveurs du public malgré qu’il ait éliminé la Roja en demi-finale. La Tchécoslovaquie, se montre ement impressionnée par l’ambiance favorable au Brésil, et cela se voit dans les premières minutes de jeu, où les Tchèques prennent le jeu à leur compte, d’autant que Garrincha n’est pas très en forme et va disputer son plus mauvais match de la compétition, mais heureusement pour la formation d’Aymore Moreira, Amarildo est lui en très grande forme.

A force de presser la formation auriverde, la Tchécoslovaquie ouvre le score sous les yeux de Pelé assis sur le banc de touche à la 15’ minute à l’issue d’une belle action, Pospichal déborde la défense brésilienne et lance admirablement Josef Masopust qui du droit trompe Gilmar sorti à sa rencontre. Le Brésil mené pour la seconde fois du tournoi, allait réagir rapidement par un but un peu bizarre d’Amarildo cent vingt secondes plus tard, l’attaquant du Botafogo qui réussit à prendre le meilleur sur Pluskal, et alors que tout le monde s’attend à un centre, il parvint à mettre la balle derrière Schroif et termine sa course dans la lucarne. Le Brésil se relance dans cette finale haletante où Gilmar et Schroif sont mis à contribution, notamment le portier du Dukla de Prague qui du s’employer sur des tentatives de Didi et Zagallo. La pause est atteinte sur ce score de parité.

La seconde période fût moins intense, le Brésil pas au mieux, face à des Tchèques maitres du jeu et qui auraient pu prendre l’avantage par Kadraba et Jelinek. Le Brésil prudent est tel un chat attendant la contre-attaque pour prendre l’avantage, chose qui se produisit à la 69’ par Zito compagnon de Pelé à Santos, à la conclusion d’un travail d’Amarildo, lequel démarqué sur le côté, reçoit la balle de Zito, il se débarrasse de Jan Popluhar qui jouera à Lyon de 1968 à 1970, adresse un centre parfait à hauteur du point de pénalty et Zito qui a poursuivi son action se trouve à point nommé pour reprendre de la tête et battre Schroif qui a déserté son but. Un but qui permet à la Seleção de prendre pour la première fois de la rencontre le meilleur.

Des Tchèques qui se voyaient refuser un pénalty tout à fait valable sur une main de Djalma Santos en pleine surface sur un tir de Jelinek, mais qui laisse de marbre l’arbitre soviétique M. Nikolaï Latychev. Un coup du sort injuste à la vue du parcours exemplaire de la Tchécoslovaquie, un véritable coup de poignard qui allait se concrétiser par un troisième but brésilien, inscrit par Vava à la 78’ minute, sur lequel Schroif n’est pas exempt de tout reproche avec une sortie où il laisse échapper le ballon tapé par Djalma Santos, Vava qui a suivi ne manque pas l’occasion de pousser le ballon au fond du but.

Le score ne bougera plus et le Brésil sans convaincre, avec une équipe solide et surtout expérimentée s’impose malgré l’absence de Pelé dès la première rencontre. Sir Stanley Rous nouveau Président de la FIFA remet à Mauro qui a succédé au capitanat à Bellini, le trophée pour la seconde fois. Le Brésil n’a utilisé que douze joueurs ce qui est certainement une chose qui a fait naitre un esprit collectif et des automatismes. Le Brésil et Pelé qui allaient quatre ans plus tard tenter la passe de trois en Angleterre.