Coupe du Monde 1958: Le Brésil champion, Pelé entre dans l’histoire

Seule et unique fois, deux phases finales se déroulent successivement en Europe, après 1954 c’est la Suède qui accueille la sixième édition de la grande fête du football. La première post mortem de Jules Rimet décédé le 16 octobre 1956 à Paris à l’âge de 83 ans et qui est à l’origine de cette compétition […]
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sambafoot_admin
2014-05-03 14:47:00

Seule et unique fois, deux phases finales se déroulent successivement en Europe, après 1954 c’est la Suède qui accueille la sixième édition de la grande fête du football. La première post mortem de Jules Rimet décédé le 16 octobre 1956 à Paris à l’âge de 83 ans et qui est à l’origine de cette compétition qui est le plus grand évènement sportif de la planète. Pas moins de 53 nations se sont engagées pour se disputer l’un des quinze billets pour cette édition.

Une qualification par la petite porte

Après le forfait du Venezuela, la Seleção dispute une phase éliminatoire face au Pérou qu’elle remporte difficilement en faisant tout d’abord, match nul un but partout à Lima le 14 avril 1957, Indio a égalisé et a ainsi permit au Brésil de repartir avec un point Lors de la seconde manche disputée le 21 avril au Maracanã, c’est par une courte victoire 1 à 0 , but de Didi, que le Brésil obtient son sésame pour la Suède. Une qualification pas franchement extraordinaire et qui ne mettait pas le Brésil dans les meilleures conditions.

João Havelange président de la CBD

Jean-Marie Faustin Goedefroid de Havelange “João Havelange“ fils d’un immigré belge, il succède en ce début d’année 1958, à Sylvio Correa Pacheco à la tête de la CBD, le premier de ses cinq mandats qui le mèneront jusqu’en 1975. Après avoir écarté du poste de sélectionneur, Flavio Costa, Zézé Moreira et Fleitas Solich, un paraguayen triple champion carioca avec Flamengo entre 1953 et 1955, il nomme à la tête de la Seleção, Vicente Feola pour que celui-ci compose un groupe qui sera capable de ramener un premier titre de champion du monde. Pour cela il va préparer un groupe qui va enchanter le monde avec un certain Pelé.

Les débuts de Pelé

Pelé quitte sa famille en 1956 et s’engage ave le Santos FC, pour qui il joue son premier match professionnel le 7 septembre 1956 face aux Corinthians et inscrit un but. Ses prestations attirent l’œil de Vicente Feola qui le convoque pour la première fois le 7 juillet 1957 lors d’une rencontre de Coupe Roca face à l’Argentine. Puis il fait partie de la Seleção qui s’envole pour la Suède pour y conquérir sa première couronne. Il allait se révéler au monde à l’âge de 16 ans, il sera jusqu’en 1982 et la participation du nord-irlandais Norman Whiteside le joueur le plus jeune à avoir disputé une phase finale de Coupe du monde, il est encore à l’heure actuelle le plus jeune champion du monde.

Le Brésil débute bien

Pour sa première sortie le 8 juin à Udedevalla, la formation auriverde affronte l’Autriche qui avait fait plus que bonne figure quatre ans auparavant et qui a obtenu sa qualification difficilement face aux Pays Bas, les meilleurs éléments s’étaient vus offrir d’alléchants contrats en Italie et en France notamment. Pour éviter l’exode de ses meilleurs joueurs, la fédération Autrichienne interdit l’expatriation avant 29 ans. De la formidable sélection autrichienne de 1954, Hannapi, Happel, Schmied et Koerner sont les rescapés de cette équipe qui avait séduit, et terminée à la troisième place.

A l’issue de la rencontre le score de 3 à 0 grâce à deux buts de José Altafini “Mazzola“ n’avait laissé aucune chance à Rudolf Szanwald du Vienne Sport Club avec Nilton Santos autre buteur du match et qui voyait  Altafini clôturait le score à la 89’ d’une magnifique frappe.

Le Brésil accroché
Le 11 juin sur la pelouse du Nya Ullevi de Göteborg, le Brésil affronte l’Angleterre de Walter Winterbottom, la Three Lions qui s’était brillamment qualifiée face au Danemark et l’Eire, mais le football anglais a été durement touché le 7 février 1958, la formation de Manchester United de retour d’une rencontre de Coupe d’Europe à Belgrade voit son avion s’écraser faisant 33 morts dont huit titulaires de l’équipe nationale. C’est une formation reconstruite et traumatisée qui se présente pour ce match qui passionne les foules entre l’inventeur du football moderne et celui qui l’aura placé au rang de fête.

Pour ce 110ème match d’une phase finale de Coupe du monde, c’est l’arbitre allemand M. Albert Dusch qui a eu ce privilège devant 41000 spectateurs massés dans les travées du stade Ullevi de Göteborg pour voir qui de l’Angleterre et du Brésil allait prendre le pas sur l’autre. Une formation anglaise peu à l’aise sous la chaleur et qui en plus, avait eu la malchance de perdre dès la première rencontre face à l’URSS. Pour contrer au mieux les Brésiliens, Billy Nicholson alors entraineur de Tottenham et Walter Winterbottom, avaient élaboré un dispositif défensif qui s’avèrera concluant, puisque les deux formations se sont quittées sur un match nul 0 à 0. Ce fût un petit coup d’arrêt pour le Brésil et le premier match d’une Coupe du Monde sans buts. Malgré tout le Brésil termine à la première place, tandis que l’Angleterre est éliminée au profit de l’URSS.

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Mai 03, 2014