Très impliqué dans le mouvement Bom Senso FC, Paulo César revient pour Sambafoot sur les projets en 2014 qui visent à améliorer le football Brésilien dans bien des secteurs même si le changement risque de prendre du temps, comme il nous l’a confirmé. Décryptage par l’ancien joueur du PSG.
“Aujourd’hui, Bom Senso a proposé un calendrier aux chaines de télévision brésiliennes afin de modifier le calendrier. Il y a 580 équipes brésiliennes au Brésil qui font partie de ce calendrier et sur toutes ces équipes, il n’y a seulement que 100 équipes qui jouent toute l’année, les autres ne disputent que trois ou quatre mois de compétition. Ce n’est pas normal et c’est pour cette raison que l’on demande une révision du calendrier, certaines formations ne jouent que 15 matchs par an, c’est incohérent. On souhaite que ces équipes disputent au moins 36 matchs dans l’année et pour les grosses écuries, elles jouent au maximum 76 matchs par an. C’est une première demande, on travaille toujours sur le fair-play financier aussi mais ce volet est très difficile à mettre en place.”
Une situation inacceptable pour un pays comme le Brésil
“Récemment durant un match de championnat régional, il y avait plus de joueurs et de membres du staff des deux équipes que de supporters dans le stade, ce n’est pas normal pour un pays comme le Brésil. Il manque encore de professionnalisme. Il y a trois matchs par semaine et le prix des places ne baissent pas donc les gens choisissent leur match et c’est logique. Aujourd’hui, une place coûte en moyenne 50 euros alors que le salaire moyen d’un brésilien est de 650 euros, donc tu calcules 150 euros pour voir les trois matchs sur une semaine et tu regardes le budget des familles, c’est juste pas possible. De plus avec l’accumulation des matchs, le niveau de jeu baisse, les joueurs récupèrent moins bien donc tu ne vas pas payer pour voir un spectacle moyen. C’est pour cette raison que l’on demande plus de récupération pour les joueurs mais aussi pour les personnes qui travaillent dans ces clubs puisqu’eux aussi ne se reposent pas puisqu’il y a une cadence infernale. Et les salaires de ses personnes n’augmentent pas même s’ils font des heures supplémentaires donc c’est tout un système à changer mais on sait que c’est très difficile à faire changer les mentalités notamment au plus haut niveau. Mais on continue à se battre pour améliorer ce football brésilien pour les futures générations.”
