Matheus Vivian, vous avez évolué à Grenoble, Metz et Nantes avant de rejoindre Guingamp, lequel de ces clubs vous a le plus marqué à ce jour ?
C’est difficile d’en choisir un puisque de manières différentes, ces club ont marqué ma carrière mais m’ont aussi apporté beaucoup personnellement. Grenoble était mon premier club en France et m’a mis le premier, le pied à l’étrier dans ce championnat. Ensuite j’ai passé trois bonnes saisons à Metz où je me suis complètement identifié à ce club avec des valeurs qui me correspondaient. Et enfin, avec Nantes je me suis régalé durant deux saisons, le fait d’être capitaine, de jouer tous les 15 jours à la Beaujoire devant beaucoup de supporters, c’est toujours appréciable.
Franchement, je n’ai connu que des bonnes expériences en France et j’espère que cela va se poursuivre avec Guingamp désormais. Je suis fier d’avoir pu jouer dans ces équipes où je pense avoir laissé une bonne image car j’étais toujours un des cadres de ces équipes, j’ai apporté, à mon niveau, une petite contribution et j’en suis très heureux.
En arrivant à Guingamp, pensiez-vous accéder à la Ligue 1 aussi vite ?
Avec Nantes, on n’avait pas su trouver un accord avec les dirigeants pour poursuivre l’aventure et j’ai donc connu une expérience en Grèce au PAOK Salonique durant six mois. Je n’ai pas trouvé sur place ce que j’étais venu chercher donc j’ai décidé de revenir en France assez rapidement et j’ai eu l’opportunité de rejoindre Guingamp qui était déjà cinquième au classement. Je connaissais le potentiel de cette équipe après les avoir affronté l’année précédente et on a eu la chance de pouvoir monter en Ligue 1 en fin de saison. C’est une bonne chose pour ce club et cette région qui vibre vraiment pour son équipe et qui a tout ce dont il a besoin pour rester en Ligue1, désormais c’est à nous de faire le travail sur le terrain.
Comment se passe votre préparation ?
On a repris l’entrainement il y a trois semaines et on a attaqué très fort avec deux premières semaines très dures physiquement mais on sait très bien qu’à chaque avant-saison, on doit en passer par là car cela conditionnera notre état physique pour toute la saison. Le coach a toujours le même discours d’exigence maximale, le mot d’ordre est le travail, le travail et encore le travail. C’est normal car nous ne disposons pas de moyens financiers illimités comme certains clubs avec des transferts qui font trois fois notre budget donc pour nous, tout passera par le travail et un esprit de compétition, dès ce stage de préparation. On a aussi l’avantage d’avoir un effectif qui se connait depuis plusieurs saisons et on s’appuiera sur ces automatismes déjà existants. On sait très bien que ce sera difficile mais nous avons la qualité et les moyens d’atteindre notre objectif, qui est le maintien.
Guingamp était considéré comme une des équipes les plus joueuses en Ligue 2 mais on l’a vu avec Troyes la saison passée, ce n’est pas gage de maintien. Vous en avez conscience ?
Cela peut nous arriver mais je pense déjà que pour nos supporters, c’est mieux de voir une équipe qui joue au ballon et pour nous aussi, joueurs, on préfère toujours développer du beau jeu. Je reste persuadé que notre maintien passera aussi par la qualité de notre jeu même si bien évidemment on fera tout pour avoir une base défensive solide. Notre coach a cette philosophie de jeu assez offensive et on la retrouvera cette année sur les terrains de Ligue 1. Et on peut aussi remarquer que Troyes y a crû jusqu’au bout, cela ne s’est pas joué à grand-chose que cette formation se maintienne donc cela prouve qu’on peut aussi jouer et avoir une chance de rester parmi l’élite. Pour moi, cela reste le meilleur moyen pour accomplir une belle saison.
A titre personnel, quel est votre objectif ?
Moi je fonctionne toujours par étapes, comme le disent les anglais, step by step donc aujourd’hui c’est d’abord effectuer une bonne préparation, de l’encaisser de la meilleure façon possible et d’être au niveau physique et technique tout de suite. On ne va pas se projeter dans deux mois, déjà attaquons bien ce début de saison avant de passer à l’étape suivante.
C’est votre huitième saison en France, vous songez à un retour au Brésil à l’avenir ?
C’est vrai que le football au Brésil s’est beaucoup amélioré ces dernières années à tous les nivaux, j’ai eu quelques opportunités pour rentrer mais cela ne s’est jamais fait mais comme tous les brésiliens qui évoluent en Europe, on a tous dans un coin de la tête l’envie de rentrer un jour au pays et de jouer pour une équipe brésilienne. D’autant plus pour moi, j’ai quitté le Brésil à 19 ans et je n’ai jamais vraiment pu évoluer plusieurs saisons en professionnel donc c’est une idée que j’ai en tête de pouvoir évoluer pas très loin de famille et de mes amis. Mais je te le dis sincèrement, aujourd’hui je suis là à Guingamp et j’en suis très heureux.
Vous connaissez personnellement des brésiliens qui évoluent en Ligue 1 ?
En sélection de jeune avec le Brésil, j’avais côtoyé Thiago Motta et Maxwell donc ce sera un plaisir de les retrouver sur les pelouses de Ligue 1. Et c’est toujours bien de voir des brésiliens qui s’imposent dans des grands clubs et qui véhiculent une bonne image des joueurs brésiliens en Europe.
