“Je suis revenu avec la ferme intention de faire du bon travail, de gagner des titres et de devenir une idole”. Dire que Fred est en passe de réussir son pari est un doux euphémisme. Depuis son retour au Brésil à Fluminense en 2009, l’attaquant brésilien a mis les supporters dans sa poche grâce à son efficacité et son rendement haut de gamme. Lors de son arrivée il y a quatre ans, l’ancien buteur de Lyon fut le principal artisan du sauvetage du “Flu”. Condamnée à la descente par les observateurs, la formation carioca finira par se maintenir en alignant sept victoires et quatre nuls au cours des onze derniers matches. Les huit buts du natif de Teofilo Otoni ont grandement contribué au miracle.
Les deux saisons suivantes, le n°9 trouvera le chemin des filets à 52 reprises en 71 rencontres, toutes compétitions confondues avec son club. Des statistiques impressionnantes qui ont atteint des sommets l’an passé. En 2012, Frederico Chaves Guedes a claqué 30 buts en 45 matches dont 20 en 28 rencontres du championnat brésilien. Une réussite qui lui a valu la distinction de meilleur artificier et qui a mené Fluminense au titre. “Avoir gagné le Brasileirao, terminé meilleur buteur et été élu meilleur joueur de la compétition dans un championnat où il y avait également Lucas, Neymar et tant d’autres stars reste quelques chose de très spécial pour moi, a-t-il déclaré lors d’un entretien accordé au site de la FIFA. Depuis notre sauvetage en 2009, l’aventure a pris une tournure magnifique. Je suis heureux ici. Je m’identifie complètement à ce club qui m’a ouvert les portes. Dès mon premier contact avec les supporters, j’ai senti cette chaleur et cette tendresse qui me manquaient à Lyon”.
Le nouveau n°9 de la Seleçao ?
“J’espère que les choses iront aussi bien pour moi en 2013, en club comme en sélection”, ajoute celui qui a évolué à l’America Mineiro (2002-2004) et au Cruzeiro (2004-2005). Visiblement, son souhait a été entendu et exaucé par Luis Felipe Scolari. Le technicien auriverde, revenu aux affaires depuis novembre, l’a appelé en sélection pour les trois premiers matches amicaux du Brésil de 2013. Et “Felipao” n’a pas eu à le regretter. Bien au contraire. Face à l’Angleterre (1-2) en février, l’Italie (2-2) et la Russie (1-1) le mois précédent, Fred a planté trois buts sur les quatre marqués par la Seleçao. S’il n’a pas été retenu en Bolivie (0-4) il y a une semaine, c’est uniquement parce que le presque trentenaire – il les fêtera début octobre – s’attaquait à des échéances importantes avec Fluminense notamment en Copa Libertadores.
Même si ce ne sont que des rencontres amicales, l’ex-joueur de l’OL a frappé les esprits et marqué des points. A la recherche d’un buteur depuis de nombreuses années, le Brésil l’a peut-être enfin déniché en la personne de Fred. Mais pas d’euphorie chez le principal intéressé qui préfère expliquer la pénurie de numéros 9 au pays de la samba : “Nous sommes dans un scénario un peu différent. Il n’y a pas autant de grands noms que dans les années 1990, qui ont peut-être été les meilleures de notre football dans ce domaine. Mais, il existe des avant-centres de grande qualité au Brésil. Il n’y a peut-être plus autant de numéros 9 purs, car certaines équipes n’utilisent plus d’attaquants de pointe. Elles préfèrent des joueurs rapides et pas forcément des joueurs obnubilés par le but”. A lui de prouver le contraire.
