«Je vérifie toujours quand la liste est dévoilée et je suis toujours plein d’espoirs. Je reçois des emails de fans et ils me questionnent sur l’équipe nationale. Tout ce que je peux dire, c’est que je vais continuer à travailler». Récemment, l’agence de presse chinoise Xinhua rapportait les propos plein de franchise et d’ambitions de Fernando. Le milieu de Porto ne cachait pas son envie d’attirer l’attention du sélectionneur brésilien, Luis Felipe Scolari, de retour sur le banc de la Seleçao depuis novembre dernier.
Non appelé pour les deux rencontres amicales face à l’Italie (2-2) jeudi et contre la Russie (1-1), lundi, le natif de Brasilia ne perd pas espoir d’honorer sa première sélection très prochainement et de participer au Mondial 2014. International auriverde U20 en 2007, Fernando Francisco Reges n’a toujours pas connu les joies d’une convocation chez les A. «Je suis beaucoup plus exposé médiatiquement ici en Europe mais pas au Brésil car j’ai quitté la maison tôt», explique celui qui a été formé dans le club brésilien de Vila Nova. A l’heure actuelle, Ramires (Chelsea) et Paulinho (Corinthians) possèdent une longueur d’avance dans la tête de Scolari. C’était cette paire que «Felipao» avait décidé d’aligner en amical contre l’Angleterre début février. Face à l’Italie jeudi, son homonyme Fernando (Gremio) et Hernanes étaient titulaires dans l’entrejeu carioca.
Un profil et un registre différents
Rien n’est donc figé dans l’esprit du sélectionneur de la Seleçao en milieu de terrain et Fernando a une belle carte à jouer. Ses prestations avec Porto plaident en sa faveur. Depuis le début de la saison, il a disputé 18 matches de championnat et six rencontres de Ligue des Champions. Celui qui a été prêté à l’Estrela Amadora (Portugal) en 2007-2008 pour s’aguerrir est devenu une pièce essentielle du dispositif de Vitor Pereira. Replacé dans un rôle de pur relayeur dans le traditionnel 4-4-3 des «Dragons», Fernando s’épanouit pleinement dans cette position un peu plus défensive en enchaînant les bonnes prestations.
Régulier et constant, il permet à Porto de garder l’équilibre nécessaire à la bonne marche de la formation portugaise. A lui les tâches plus ingrates et à Lucho Gonzalez les responsabilités offensives. Un profil et un style, certes moins spectaculaires que la plupart des milieux brésiliens, mais qui pourraient s’avérer très précieux au sein d’une Seleçao manquant d’éléments capables d’évoluer dans ce registre. «Je joue comme un Européen maintenant et pas du tout comme un milieu de terrain façon brésilienne. Il n’y a pas de milieux défensifs au Brésil et cela pourrait jouer en ma faveur. C’est pourquoi je suis toujours plein d’espoirs d’avoir une chance», estime celui qui fêtera ses 26 ans cet été. Le 24 avril à Belo Horizonte, le Brésil poursuivra sa série de matches amicaux et préparatoires à la Coupe des Confédérations (du 15 au 30 juin) face au Chili. Pas la peine de préciser que Fernando scrutera avec beaucoup d’attention la liste dévoilée par Scolari pour cette rencontre. Avec peut-être cette fois-ci, une heureuse surprise à la clé.
