Thiago Xavier: “C’est Valdo qui m’a fait venir en France”

Comment passe-t-on de Botafogo à Châteauroux ? J’ai débuté ma carrière professionnelle à Botafogo et en 2006, j’ai remporté le championnat carioca et à ce moment il me restait un an et demi de contrat et sur la fin je ne jouais plus trop. Il faut savoir qu’au Brésil, quand tu sors des équipes de […]
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sambafoot_admin
2012-09-27 17:49:00

Comment passe-t-on de Botafogo à Châteauroux ?

J’ai débuté ma carrière professionnelle à Botafogo et en 2006, j’ai remporté le championnat carioca et à ce moment il me restait un an et demi de contrat et sur la fin je ne jouais plus trop. Il faut savoir qu’au Brésil, quand tu sors des équipes de jeunes, il est très difficile de se faire une place. Beaucoup de joueurs qui évoluent en Europe et qui reviennent au pays sont pratiquement toujours titulaires, ils disposent de gros salaires et sont donc prioritaires. Mais durant cette période, j’ai pu jouer avec Valdo qui était en fin de carrière et il m’a mis en contact avec Michel Denisot, alors président du club de Châteauroux. Le club cherchait un milieu de terrain et Valdo m’a recommandé, les dirigeants sont venus me voir jouer et m’ont proposé un contrat de cinq ans. Même si le club était en Ligue 2, d’un point de vue financier c’était aussi une bonne opportunité pour moi.

Châteauroux vous proposait plus que ce que vous touchiez au Brésil ?

Tout à fait, à cette époque au Brésil, il y avait beaucoup de problèmes financiers avec des retards de salaires réguliers. Maintenant la situation a changé mais on en a eu encore un exemple récemment avec Ronaldinho à Flamengo. J’ai eu des propositions au Brésil de clubs de série A cette saison mais je me suis posé des questions car si un joueur comme Ronaldinho n’est pas payé, pourquoi moi je le serais ?

Vous avez passé six saisons en Ligue 2 avant d’atteindre la Ligue 1 avec Troyes cette saison. Pensiez-vous mettre autant de temps pour arriver à ce niveau ?

Quand je suis arrivé à Châteauroux, le club avait l’ambition de monter assez rapidement, Michel Denisot était présent comme Patrick Trotignon (actuel président d’Evian). Mais dès que ces deux dirigeants sont partis, cela a été plus compliqué, on a joué le maintien plusieurs saisons. Et quand tu joues dans un club qui lutte pour rester en Ligue 2, il est rare que des formations de Ligue 1 s’intéressent à toi. Sauf si tu es un attaquant qui marque beaucoup de buts, pour te démarquer et te faire repérer, c’est difficile mais j’avais une bonne situation dans ce club donc je ne me plaignais pas. Par la suite, j’ai eu des contacts avec l’entraineur de Troyes et à travers son discours, il a su me convaincre de rejoindre cette formation, qui développe un bon football.

Vous n’avez toujours pas remporté de matchs cette saison en championnat, vous attendiez-vous à un début de saison aussi difficile ?

Pas vraiment mais beaucoup de gens nous parlaient de la Ligue 1 avec un écart considérable de niveau mais on a déjà fait six matchs et je ne vois pas un si grand écart que cela. A part les grands clubs comme Lyon, Marseille, Paris ou Montpellier bien évidement. Par exemple on a joué contre Sochaux et je ne les ai pas trouvé supérieurs à nous par contre en Ligue 1, dès que tu perds un ballon, ça va très vite derrière. Mais je ne vois pas une grande différence, on a fait match nul contre Lorient alors que l’on méritait de gagner et on a aussi accroché Lille. Maintenant, il y a beaucoup de joueurs pour qui c’est la première saison en Ligue 1 donc on apprend.

D’après vous qu’est ce qui manque à Troyes en ce début de saison ?

La saison dernière, on jouait bien au ballon et cette année aussi on a su faire des bonnes prestations comme contre Lorient et Lille. On ne sait pas rester derrière comme peuvent le faire certaines équipes de Ligue 1 mais parfois bien jouer ne suffit pas, comme par exemple à Brest où je pense que l’on a fait notre meilleur match mais au final on a perdu. Il faut que l’on continue de travailler et que l’on se montre plus tueur devant les buts adverses. On manque juste un peu d’efficacité devant mais je ne dis pas que c’est de la faute de l’attaque, je pense que c’est un ensemble mais dès que l’on décrochera une victoire, je suis persuadé que ça viendra.

Et quel est le discours du coach. Il vous demande toujours de jouer l’attaque ?

Oui, le coach a toujours été comme ça avec cette philosophie de jeu. Il aime que son équipe ait la possession de balle et joue plutôt que de défendre. Nous aussi, on aime cette façon de jouer et comme je vous l’ai dit on ne sait pas faire autrement. Ce n’est pas maintenant que nous allons changer, ce n’est pas la bonne solution d’attendre dans son camp et de jouer en contre.

Le prochain match de championnat sera contre Toulouse, est-il déjà décisif ou pas du tout ?

Non, on est encore en début de championnat même si on ne doit pas laisser les autres équipes nous distancer au classement. Cela ne servirait à rien de gagner ce match et de perdre les suivants. Je pense que l’on a les moyens de se maintenir même si ce ne sera pas facile. Ce sera dur contre Toulouse mais ce sera  aussi dur tous les autres week-ends, puisqu’après on se rendra à Marseille. Mais je suis confiant.

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sambafoot_admin
Sep 27, 2012

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