Interview exclusive avec Fernandinho, milieu du Shakthar Donetsk

Vous êtes né à Londrina mais vous avez commencé votre carrière à l’Atlético-PR. Qui vous a découvert et comment êtes-vous arrivé dans la capitale paranaense ? J’ai débuté dans les équipes de jeunes de PSTC à Londrina à l’âge de 13 ans, j’ai passé trois ans et demi au club. Le PSTC était un club […]
par
sambafoot_admin
2012-09-09 18:43:00

Vous êtes né à Londrina mais vous avez commencé votre carrière à l’Atlético-PR. Qui vous a découvert et comment êtes-vous arrivé dans la capitale paranaense ?

J’ai débuté dans les équipes de jeunes de PSTC à Londrina à l’âge de 13 ans, j’ai passé trois ans et demi au club. Le PSTC était un club formateur qui était partenaire avec l’Atlético-PR en 2002, j’y suis allé pour jouer avec les juniors où je suis resté six avant d’intégrer le groupe professionnel en 2003.

En 2004, l’Atlético-PR a été vice-champion du Brésil. Et en 2005, vous avez fini vice-champion en Copa Libertadores. Quelles leçons tirez-vous de ces défaites ?

La plus grande leçon que j’ai tiré était en 2003, lors de ma première saison en professionnel quand nous nous efforcions de ne pas tomber. En 2004, l’Atlético a su bâtir une bonne équipe et nous avons réussi à terminer à la seconde place du classement et au Brésil quand une équipe qui ne vient ni de Rio ou de São Paulo et arrive à la deuxième place, ça peut être considéré comme un titre. En 2005, nous avons atteint la finale de la Libertadores mais nous avons perdu face à São Paulo mais ces deux expériences m’ont beaucoup aidé dans ma carrière professionnelle, j’ai beaucoup appris.
Ensuite, j’ai rejoint le Shakhtar et j’ai vu l’importance de ces deux exploits.

En 2005, vous avez rejoint le Shakhtar Donetsk et vous avez été l’un des pionniers de la légion brésilienne dans cette équipe. Comment vous sentez-vous dans cette équipe avec tous ces brésiliens ?

Quand je suis arrivé, il y avait déjà des brésiliens au club mais c’est moi qui suis le plus ancien actuellement. En 2005, la moyenne était de cinq ou six brésiliens, aujourd’hui elle est de huit, neuf. Vivre à l’étranger est difficile mais quand vous avez beaucoup de brésiliens qui jouent dans la même équipe, c’est plus facile.

Pensez-vous que les préjugés qui accompagnent le football de l’Europe de l’Est ont disparu après le passage d’autant de brésiliens au Shakhtar ?

Je ne peux pas affirmer si ces préjugés ont diminué mais je crois que les gens regardent désormais différemment ce championnat. Auparavant, tout le monde pensait que l’on venait en Europe de l’Est juste pour des raisons financières mais maintenant surtout avec la crise, cette destination reste prisée.

Vous avez été convoqué par Mano Menezes mais depuis plusieurs matchs vous n’êtes plus appelé. A votre avis, pour quelles raisons ?

En fait, je ne sais pas.  Le plus important quand j’ai rejoint la Seleção était de donner le meilleur de moi et de faire ce que je sais faire le mieux. Maintenant, je continue à travailler pour pouvoir à nouveau y revenir.

Pensez-vous que ce serait plus facile d’y revenir si vous jouez dans un club brésilien ?

Je ne sais pas… Il y a eu tellement de joueurs qui sont rentrés au Brésil pour au final ne pas être convoqués, c’est difficile à dire. Vous devez d’abord comprendre sur quels critères l’entraineur et la CBF se basent pour convoquer un joueur. Mais comme je vous l’ai dit je vais continuer à travailler au Shakhtar et espérer avoir une autre occasion de revenir en Seleção.

Votre principal objectif  aujourd’hui est la Coupe du Monde 2014 ?

Si l’on parle de la Seleção, sans aucun doute. Lorsque vous êtes convoqué, vous faites partie d’un projet, vous voulez aller au bout et la fin de ce projet est le Mondial 2014 au Brésil. Mais il n’y a pas que moi, tous les joueurs convoqués par Mano veulent y participer.

Vous suivez l’actualité du football au Brésil. Comment voyez-vous le retour de certains de vos coéquipiers comme Jadson par exemple ?

Oui, je suis le football au Brésil. Je parle souvent avec Jadson au téléphone. Je suis aussi l’actualité de l’Atlético-PR, malgré la présence du club en deuxième division parce que c’est le club qui m’a ouvert les portes.

Vous n’avez reçu aucune proposition d’un club brésilien dernièrement ?

 Officiellement, non que des petits contacts. Il y a eu quelques petits échanges par ci par là mais rien de concret.

Vous avez l’intention de revenir jouer au Brésil ?

Quand j’ai quitté le Brésil, j’ai dit que je voulais passer au moins 10 ans en Europe. Cela fait déjà sept ans que je suis ici, le moment est venu pour moi de prendre une décision. J’ai encore trois ans pour savoir si je reste en Europe ou si je retourne au Brésil.

L’affection des fans de l’Atlético-PR envers les joueurs de la génération 2000 est énorme. Vous pensez revenir au club ?

Chaque fois que je vais à Curitiba, que je suis au restaurant ou que je fais du shopping, les gens me reconnaissent et me parlent de cette époque où le club jouait bien et qui donnait envie aux gens de venir au stade, cela fait toujours plaisir. Demain ou plus tard, si j’ai une opportunité de revenir au Brésil et si j’ai la certitude de pouvoir revenir avec beaucoup de plaisir et d’envie, je porterais à nouveau ce maillot de l’Atlético-PR.