Elano: le collectif avant tout
Révélé au FC Santos, Elano Blumer, 25 ans, a toujours était une référence pour ses entraîneurs.
Véritable moteur lors des conquêtes du championnat brésilien en 2002 et 2004 avec le club cher au Roi Pelé, le joueur a toujours fait preuve de beaucoup de volonté et démontré une qualité technique alliée à une intelligence de jeu rare à ce niveau.
Autre particularité : sa polyvalence. Depuis ses débuts dans les équipes de jeunes du Guarani de Campinas, l’actuel milieu offensif a toujours su dépanner ses clubs à des postes déficients. Successivement latéral droit, milieu défensif ou même attaquant, Elano n’a jamais bronché.
Son ex entraîneur Wanderley Luxemburgo ne tari pas d’éloges à l’encontre de son ancien joueur :
« La principale force d’Elano est sa polyvalence : il défend avec beaucoup de rigueur et sait se montrer efficace dans la finalisation ». Les argentins ne le contrediront pas ..
Le pauliste comptabilise en cinq années passées à Santos plus de 50 buts marqués.
Sous les commandes d’Emerson Leão, il réalise sa meilleure saison footballistique en 2002 en compagnie d’une génération dorée composée de Robinho,
Diego et Alex avec comme point d’orgue la conquête du titre national.
Il récidive en 2004 formant un milieu de terrain de référence avec Ricardinho.
Photo:Santosfc.com.br
Le beau football pratiqué par le versatile meneur de jeu attire inexorablement les convoitises du vieux continent. En 2005, Elano quitte Vila Belmiro et fait ses valises pour l’Ukraine où le Shakthar Donetsk l’attend pour un transfert évalué à 10 millions de dollars.
La routine des titres continue malgré la difficulté du changement. Dès sa première saison, Elano inscrit la bagatelle de 15 buts et remporte le championnat national ainsi que la Supercoupe d’Ukraine.
Photo:Dynamo.kiev.ua
Sous le maillot auriverde, Elano comptabilise quatre sélections pour deux buts inscrits. Son bilan mathématique est plus qu’élogieux.
Le natif de Iracemápolis dans l’état de São Paulo a également participé à sept rencontres avec la Seleção Olympique dirigée par Ricardo Gomes.
Pourtant son parcours n’a pas toujours été aussi séduisant. En 2004, il participe au naufrage de la Seleção Olympique. Le Brésil se fait éliminer par le Paraguay sans briller et ne se qualifie pas pour les Jeux Olympiques d’Athènes.
La déception est immense et des joueurs comme Elano, Diego ou encore Robinho sont montrés du doigt. Performants en club, ils ne parviennent pas à s’imposer en sélection.
Un an plus tard, l’ex santista est testé par Carlos Alberto Parreira lors d’un match facilement gagné par le Brésil contre Hong-Kong 7-1. Il remplace le Lyonnais Juninho à la 67ème minute de la rencontre mais ne parvient pas à séduire le sélectionneur national. La précoce élimination en Coupe du Monde précipite le renouvellement de la Seleção et un bouleversement du staff technique.
Le charismatique Carlos Dunga prend les reines de la sélection auriverde. Le profil de joueur combatif et polyvalent correspond à la philosophie que souhaite mettre en place le champion du monde 1994.
Elano est convoqué et titularisé contre la Norvège le 16 août dernier. Sans se distinguer particulièrement, le pauliste contribue néanmoins au travail défensif qui permet au Brésil d’obtenir le match nul.
Mis en confiance par les paroles du nouveau sélectionneur, « l’homme au visage d’ange » est reconduit contre l’Argentine. Choix judicieux de Dunga qui croit dur comme fer à la réussite de son joueur.
Elano signe un doublé qui assomme définitivement les Tevez, Mascherano et co.
Photo:Terra.com.br
Mais il ne faut pas tromper. Elano n’est ni une star ni un buteur. Ses qualités humaines et son sens du collectif continueront néanmoins à faire de lui un homme précieux sur le terrain dans n’importe quelles situations.
