Page 1
Le 20 mai prochain la FIFA fêtera son centenaire et organisera à cette occasion une rencontre amicale entre les deux derniers vainqueurs des deux dernières Coupes du Monde, en l’occurrence la France (1998) et le Brésil (2002).[photo=zidane.jpg id=1 align=right] Ce match se disputera au Stade de France qui fût le théâtre de la finale de la Coupe du Monde 1998 qui avait vu la France triompher du Brésil 3-0.
Pour que la fête soit belle, il faudra espérer que les deux entraîneurs puissent aligner leurs meilleurs joueurs, ce qui ne sera pas facile du fait de l’approche de la fin de la plupart des championnats européens, des finales de Coupes nationales, des Coupes d’Europe, des matches éliminatoires de la Coupe du Monde 2006 et de l’Euro et de la Copa América qui se profilent à l’horizon. Mais une chose est sûre : cette confrontation sera comme l’ensemble de ses devancières très agréable à suivre avec de jolis gestes techniques, des actions lumineuses, des buts et beaucoup d’émotion, car au cours des 13 précédentes rencontres, le spectacle a toujours été au rendez-vous.
La première rencontre de l’histoire, se déroula le 1 août 1930 à Rio dans le stade de Laranjeiras et la Seleção conduite par Arthur Friedenreich s’imposa 3-2 face à une équipe de France qui comptait dans ses rangs Laurent qui sera le premier buteur de l’histoire de la Coupe du Monde. Ce jour là, Domingues réussit le doublé puis Friedenreich marqua le but de la victoire, alors que Delfour avait également réussit le doublé.
Puis les deux équipes se retrouvèrent lors de la Coupe du Monde de 1958 en Suède, au cours de laquelle le Brésil et le monde allait découvrir un gamin âgé de 17 ans qui allait régner sur le football international jusqu’à l’arrêt de sa carrière en 1977, son nom Edson Arantes do Nascimento plus connu sous le pseudonyme de Pelé.
En ce 24 juin les deux équipes s’étaient retrouvées pour se disputer une place en demi-finale , une Seleção invaincue et qui n’avait pas concédé le moindre but, face à une équipe de France à forte ossature rémoise Kaelbel, Jonquet, Penverne, Pianton et Just Fontaine qui formait avec Kopa ancien rémois et désormais au Real de Madrid, l’attaque des Bleus.
Vava dès la 2’ minute avait donné l’avantage au Brésil, puis Fontaine à la 9’ minute marquait le premier but que concédait Gilmar depuis le début de ce mondial, Didi à la 39’ minute redonnait l’avantage aux brésiliens, puis au cours de la seconde période Pelé avait réussit le triplé (52’, 64’ et 75’), Piantoni à la 82’ minute inscrivait le second but français. Et quelques jours plus tard la Seleção remportait sa première Coupe du monde.
En 1963 à Colombes, le Brésil qui avait un an auparavant remporté sa seconde Coupe du Monde au Chili, affrontait l’équipe de France où débutait dans les buts Georges Carnus qui ce jour là s’inclinera trois fois face à Pelé. Wisnieski et Di Nallo ayant réduit le score, le même jour le Brésil s’imposait sur le même score au cours d’une rencontre disputée lors des Jeux Pan-américains.
Puis il y eut ce formidable match au Maracana le 30 juin 1977, où la Seleção avait dans un premier temps pris l’avantage grâce à deux buts inscrits par Edinho et Roberto Dynamite, mais l’équipe de France contre toute attente revint grâce à deux superbes buts inscrit tout d’abord par Trésor puis par Didier Six qui marqua un but que le Maracana salua par des applaudissements nourris. Cette équipe de France comptait dans ses rangs Michel Platini qui allait devenir l’un des plus grands joueurs au monde.
En 1978, le Brésil effectua une mini- tournée qui l’avait tout d’abord conduit à Paris puis à Hambourg pour y défier l’Allemagne. Mais en ce 1er avril dans un Parc des Princes qui avait fait le plein, la Seleção dirigée par Claudio Coutinho, et qui comptait dans ses rangs des joueurs légendaires tel Leão, Rivelino et le jeune Zico sur qui tout le Brésil avait mis ses espoirs de contribuer à la conquête de la Coupe du monde qui se déroulerait quelques mois plus tard en Argentine.
Mais pour l’heure cette mini-tournée allait mal commencer puisque les Auriverdes qui avaient sans outre mesure dominé les débats et touché par deux fois les montants du but de Bertrand-Demanes, allaient s’incliné à quatre minutes du terme de la rencontre sur un but de Michel Platini qui d’un tir à ras de terre et après que Zé Maria est légèrement dévié la balle trompait Leão. C’était la première défaite brésilienne de l’histoire des “France x Brésil" et quelques années plus tard Michel Platini allait être encore le buteur providentiel des Bleus.
En 1981, nouvelle tournée européenne de la selection nationale brésilienne qui était maintenant dirigée par Têle Santana, celui qui su redonner la joie de jouer qui avait disparu depuis bien longtemps dans cette formation brésilienne et qui au cours de cette tournée mena les brésiliens à Paris puis Londres et Stuttgart avec un bilan de trois victoires acquises aux dépens de trois favoris du prochain mondial qui allait se tenir en Espagne.
Mais en ce 12 mai les brésiliens emmenés par un formidable Socrates, donnèrent un véritable récital au Parc des Princes où ils montrèrent l’étendue de leur talent tant individuel que collectif avec des buts et des actions qui par moments tutoyaient sa devancière de 1970. Le Brésil s’imposa au final de cette balade parisienne 3-1 avec des buts de Zico, Reinaldo et du Docteur Socrates sur un coup du sombrero, Didier Six encore une fois inscrira un très joli but en fin de rencontre. Et au coup de sifflet final la seleção sortie sous les applaudissements des 45000 spectateurs présents ce soir là .
Les deux formations se retrouvèrent en 1984 pour disputer la finale des Jeux Olympiques de Los Angeles.Une équipe de France qui avait remporté en juin à domicile l’Euro face à l’Espagne et le Brésil toujours en quête de remporter pour la première fois le titre olympique, le seul qui lui manque. Et en ce 11 août au Rose Bowl de Pasadena, malgré une bonne prestation brésilienne où évoluait un certain Dunga, ce sont les français qui s’imposèrent sur le score de 2-0 deux buts signés Brisson et Xuereb. Une cruelle désillusion.
page 2
La Coupe du monde de 1986 au Mexique, allait délivré l’un de ses plus beaux matchs avec se désormais légendaire quart de finale de Guadalajara remporté aux tirs au but 5-4 par l’équipe de France et de son carré magique composé de Fernandes, Giresse, Platini et Tigana. Un Platini qui fêtait son 31ème anniversaire et qui à la 41’ minute réduisait le score qu’avait ouvert de belle manière Careca dès la 17’ minute. Des brésiliens qui auraient pu s’imposer mais en ce 21 juin Dieu n’était pas brésilien, puisqu’à la 32’ minute Muller trouvait le poteau puis il y eu ce penalty de la 73’ minute détourné par Bats sur une tentative de Zico et enfin à la 117’ minute Socrates à bout portant manquait sa reprise. L’équipe de France se procura également de belles situations de prendre l’avantage comme sur ce départ de Bellone qui fût stoppé par Carlos.
A l’issue de la prolongation le score était de un partout et il fallait en venir à cette terrible épreuve des tirs au but et c’est Fernandes qui tira le dernier penalty, qui qualifiait la France.Et dans ce stade de Guadalajara où Pelé et les siens avaient en 1970 joués de formidables rencontres qui allaient les menés vers la conquête de la troisième Coupe du Monde, le temps semblait suspendus avec des supporters qui se demandaient ce qui venait de se passer et qui avaient du mal à croire que leur seleção était éliminée. Une seleção qui avait dominé et c’était créer les meilleures occasions.
En 1992 le Brésil prit sa revanche en s’imposant 2-0 avec des buts signés du monégasque Luis Henrique et du petit frère de Socrates, Rai qui évoluait au São Paulo de Têle Santana et qui venait de remporter la Coupe Intercontinentale à Tokyo face au FC Barcelone.
En 1997, la France qui s’était vue confiée l’organisation de la prochaine Coupe du monde 1998, et avait organisé un mini tournoi qui réunissait outre la France, le Brésil, l’Italie et l’Angleterre qui remportera ce tournoi. La confrontation entre la France et le Brésil se solda par un match nul de un but partout, mais un but brésilien avec une frappe venue d’ailleurs et qui avait laissé pantois Barthez sur ce formidable coup de canon, de Roberto Carlos qui d’une trentaine de mètres avait trompé la vigilance du gardien de Manchester United; Marc Keller pour la France réduit le score pour les Bleus.
La Coupe du monde 1998 et le triomphe français. Après un tournoi riche en rebondissements et en émotions, la France et le Brésil se retrouvaient pour disputer la finale de cette phase finale. Une finale qui fût disputée dans un climat de liesse côté français puisque c’était la première fois que la France parvenait en finale, et dans encore ce qui allait devenir l’affaire Ronaldo du côté des brésiliens. En effet le matin de la finale Ronaldo fût hospitalisé d’urgence pour un malaise toujours pas élucidé aujourd’hui et qui avait plongé la seleção dans un climat de panique. A l’heure du coup d’envoi Ronaldo était présent mais tout au long de cette finale les brésiliens paraissaient ailleurs et finalement grâce à deux buts de Zidane et de Petit la France s’imposait 3-0.
Si en France la fête était de mise, au Brésil c’était la consternation et l’heure des explications que devaient fournir Ronaldo devant les tribunaux brésiliens. Mais le Brésil allait quatre ans plus tard remporter sa cinquième couronne avec un Ronaldo retrouvé lui qui avait été absent des terrains pendant près de deux ans et demi. Alors que la France fût éliminer sans gloire dès le premier tour sans avoir remporter de matchs et marqué le moindre but.
D’ailleurs avant ce cinquième triomphe brésilien en 2002, la Coupe des Confédérations s’était déroulée en Corée et au Japon le Brésil et la France se retrouvaient dans le même groupe et le 7 juin au World Cup de Suwon eut lieu cette rencontre que tout le monde attendait avec une équipe expérimentale brésilienne dirigée par Emerson Leão et qui s’était privé volontairement de ses principaux titulaires où seuls Dida, Edmilson, Lucio et Vampeta avaient été convoqués. C’est Pires qui dès la 7’ minute avait ouvert la marque, puis à la 30’ minute sur un beau coup franc tiré par Ramon le Brésil revenait dans la partie, mais en seconde période Marcel Desailly à la 54’ minute marquait le second but de cette équipe de France qui s’imposait sur ce score de 2-1. A l’issue de cette compétition Leão fût remercié et remplacé par Scolari.
A l’issue de cet historique, le bilan est après 13 rencontres de six victoires, quatre défaites et trois nuls, vingt trois buts inscrits pour dix-neuf de concédés en faveur des auriverdes. Pour cette quatorzième confrontation, et à condition que les entraîneurs puissent compter sur l’ensemble de leurs titulaires, il est fort à penser qu’il devrait y avoir du spectacle du côté du Stade de France en ce 20 mai, avec une Seleção qui voudra prendre une revanche attendue, tandis que l"Equipe de France tentera de conserver son invincibilité qui perdure depuis 1984 et de confirmer à quelques jours de l’Euro qui se tiendra au Portugal son statut de grand favori à sa propre succession.
