Lula critique la caution accordée à Dani Alves : “L’argent ne peut pas acheter la dignité”

Le président du Brésil a critiqué la décision en faveur du footballeur condamné pour viol
par
Zineb Dziri Merhraoui
2024-03-22 16:17:10

L’autorisation donnée par un tribunal de Barcelone pour la liberté provisoire de Dani Alves en échange du paiement d’une caution a suscité des critiques de la part de la classe politique en Espagne et au Brésil. Le footballeur sera libéré s’il verse un million d’euros et pourra attendre à l’extérieur de la prison pendant que les différents recours légaux contre sa condamnation à quatre ans et demi pour viol sont examinés.

“L’argent que possède Daniel Alves, l’argent que peut avoir n’importe qui, ne peut pas acheter la dignité face à l’offense qu’un homme fait à une femme en commettant un viol”, a déclaré le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva. “Le sexe est quelque chose qui se fait à deux, il doit être permis et consenti par les deux parties. Sinon, c’est en effet un crime”, a souligné le chef d’État lors d’un événement à Brasilia pour les 44 ans du Parti des travailleurs (PT) qu’il dirige.

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“Maintenant, nous voyons que Daniel Alves peut être libéré s’il paie quelque chose. J’ai appris dans le Pernambouc (son État natal) que les gens disaient souvent ‘ici dans le Nordeste, celui qui a 20 contos de réis (une expression qui signifie un million de reais, la monnaie brésilienne) n’est pas arrêté’. Et nous constatons que ce principe continue”, a-t-il ajouté.

De l’autre côté de l’Atlantique, le parti Sumar, membre de la coalition gouvernementale espagnole dirigée par Pedro Sánchez, a également critiqué la décision judiciaire. “Dani Alves peut attendre chez lui le verdict définitif d’un viol parce qu’il a un million d’euros. La justice est patriarcale et classiste. Ça suffit”, a-t-il écrit sur son compte de réseau social X (anciennement Twitter).

“Les hommes puissants peuvent acheter leur liberté. C’est un message dangereux d’insécurité pour toutes les femmes. Nous avons besoin que la justice soit féministe et égale pour tous”, a quant à elle déclaré l’ancienne ministre espagnole de l’Égalité, Irene Montero.

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