Vous parlez déjà anglais ? Ou est-ce encore un défi d’échanger dans cette langue ?
Malgré le fait d’être en Angleterre depuis plus d’un an, je suis toujours en phase d’adaptation et c’est toujours un grand défi personnel et professionnel pour moi de maitriser l’anglais, qui est la langue numéro une dans le monde. C’est essentiel pour moi de pouvoir parler l’anglais. C’est un processus naturel.
Mikel Arteta parle portugais, parlez-vous avec d’autres joueurs ? Ou échangez-vous directement en espagnol avec tes autres coéquipiers ?
La communication avec les autres joueurs s’améliore chaque jour et j’apprends toujours auprès d’eux. Je me risque même parfois à parler anglais. Mais bien sûr, j’échange en espagnol avec ceux qui parlent cette langue ou même le portugais pour me rapprocher et avoir une meilleure interaction avec les autres joueurs de l’effectif.
Vous portez le maillot numéro 5 à Arsenal, un maillot que portait Steve Bould, un ancien grand défenseur du club. Quelle influence a-t-il auprès de vous à l’entrainement ?
Je suis un professionnel qui valorise beaucoup la qualité et la capacité intellectuelle de chaque individu. Bould a une histoire avec ce club et je veux construire ma propre identité ici. Il a réalisé de grandes choses et a eu son importance dans cette équipe à son poste. De mon côté, je dois seulement gagner.
De nombreux fans vous comparent à Martin Keown, un grand joueur dans l’histoire du club. Avez-vous vu ses matchs ? Des vidéos de lui ?
Si je dis que j’ai vu des matchs de Keown, je compromets ma crédibilité mais je sais ce qu’il a réalisé et accompli sous le maillot d’Arsenal et j’ai pu voir par l’intermédiaire de vidéos, ce qu’il a pu faire avec les Gunners. Arsenal est un club qui a accueilli de très grands joueurs d’un niveau mondial et il mérite le respect de tout le monde.
Qu’est ce qui vous manque le plus du Brésil ?
La famille. J’aime mon pays mais il existe aujourd’hui des choses que je ne préfère pas aborder ou commenter car cela nous rend très triste. J’espère un jour revenir dans le football brésilien mais ce n’est pas encore le moment. Je fais le maximum ici pour faire mon travail du mieux possible, pour gagner ma place avec la Seleção.
Quelles étaient vos idoles quand vous étiez jeune ?
Il y a deux joueurs que je respecte beaucoup. Un a déjà pris sa retraite et le deuxième est toujours en activité. L’attaquant Ronaldo pour tout ce qu’il a réalisé avec le maillot brésilien et le défenseur Thiago Silva, pour sa qualité technique et l’intelligence qu’il démontre sur le terrain.
La Premier League est meilleure que la Liga ?
Ce serait futile d’affirmer qu’un championnat est meilleur qu’un autre car chaque ligue a ses propres caractéristiques. La Liga a un style de jeu plus latin et donne toujours la priorité à la technique. En Premier League, la partie physique est toujours aussi importante et les matchs sont plus disputés. Cependant cela ne veut pas dire que les équipes ont moins de joueurs de bonnes qualités techniques. Et cela s’améliore. Sans dire que j’ai toujours rêvé de jouer en Premier League, aujourd’hui je réalise un rêve.
Arsenal peut encore remporter le championnat cette saison ?
Nous avons de grandes chances d’être champions cette année même si nous avons connu une période contrastée et qui a permis à Leicester de prendre un peu d’avance, même s’il réalise une très grande saison. Mais nous n’abdiquons pas et nous devrons remporter nos prochains matchs pour garder nos chances de gagner cette Premier League.
Quels sont vos objectifs avec la Seleção ?
Ceux-là sont les plus concrets à ce jour. Mais je sais que pour être appelé avec l’équipe nationale, je dois réaliser de très bon match avec Arsenal. Je ne veux rien de plus que d’aider mon pays à disputer une nouvelle coupe du Monde via les éliminatoires et après disputer ce Mondial en Russie en 2018. Je veux construire une histoire avec « l’Amarelinha ».
Quel est l’attaquant en Premier League qui vous a causé le plus de problèmes ?
Si je cite un seul attaquant, je vais commettre une grosse gaffe et en même temps une grosse erreur. Il y a des joueurs au profil très différent avec des profils physiques aussi différents, indépendamment des équipes que nous affrontons. Cette situation est très bonne pour nous les défenseurs. Cela nous oblige à créer des mécanismes et des alternatives pour conter ces attaquants et éviter de prendre des buts.
