Cette 44ème édition de la Copa América aura comme on pouvait le penser apporter quelques surprises petites et grandes et qui auront impactées l’ensemble des équipes et surtout les favoris. L’Argentine qui a dû concéder face au Paraguay alors que l’Albiceleste menait 2 à 0 pour terminer à deux partout, l’Uruguay qui a dû batailler pour venir à bout de la petite Jamaïque 1-0, le Chili lui aussi à domicile tenu en échec 3-3 par une petite équipe du Mexique, privée de ses stars restées au pays pour y préparer la prochaine Gold Cup. La Colombie battue pour ses débuts 1 à 0 par le modeste Venezuela, le Brésil lui aussi n’aura pas échappé à la règle avec une victoire acquise aux forceps face au Pérou 2-1 et une défaite 1-0 face à la Colombie. Fait que toutes les équipes ont reçu un avertissement et qu’il ne faut pas prendre à la légère certains adversaires qui se sont donc montrés capables de venir bousculer l’ordre établi.
Le Brésil chute
Et dans cette configuration, la Seleção qui restait sur une série de 11 victoires d’affilées, a chuté jeudi dernier face à la Colombie sur le score de 1 à 0, une défaite face aux Caféteros qui tout comme en Coupe du Monde laisse un goût amer dans la bouche des brésiliens, car si Neymar avait dû quitter le mondial sur blessure avec cet attentat de Juan Zuñiga, cette fois-ci c’est sur une expulsion houleuse et lourde de conséquence, puisque la star brésilienne quitte définitivement la Copa América ayant pris quatre matches fermes de suspensions, laissant encore une fois la Seleção orpheline de son atout majeur à l’aube de son dernier match qualificatif pour les quarts de finale face au Venezuela. La Seleção qui occupe néanmoins grâce à sa meilleure différence de buts, la première place du groupe. Tout n’est donc pas complètement perdu, mais attention de ne pas tomber dans le piège tendu par la Vinotinto dimanche sur la pelouse du stade Nacional de Santiago. Une rencontre donc décisive pour la suite de l’aventure brésilienne dans cette Copa América, mais qui en leader et maitre à jouer de la formation auriverde, qui déjà a montré des carences en attaque avec seulement deux réalisations en deux rencontres, c’est peu voir plus pour prétendre au titre, un jeu qui parfois laisse plus qu’à désirer, une défense remaniée avec lors de la rencontre face au Pérou un tandem composé de Daivd Luiz et João Miranda pris en défaut dès la 3’ minute face au Pérou, puis contre la Colombie le retour de Thiago Silva, pas très serein.
Pour dimanche Dunga aura il faut l’espérer trouver la solution de rechange à l’absence de Neymar, un milieu chaotique par moments et une attaque famélique pour espérer accrocher l’une des deux places qualificatives directement pour les quarts, face au Venezuela ce qui sur le papier n’est pas une chose facile, même privé de son stratège quelque chose d’insurmontable pour les hommes de Dunga, il faudra tout de même montrer tout autre chose que ce qui pour le moment a été proposé aux supporters brésiliens qui peuvent se montrer perplexe voir inquiets à quelques heures du coup d’envoi face à la 72ème place, mais qui le début de la compétition a montré qu’il ne faudra pas sous-estimer la Vinotinto capable de faire chuter le grand Brésil dimanche, alors les hommes de Dunga sont prévenus qu’il faudra hausser son volume de jeu, se montrer intraitable en défense et de convertir en buts les occasions qui se présenteront à eux, sous peine de rentrer tête basse et ainsi de replonger la Seleção dans ses doutes à l’aube cde la campagne de qualification au prochain mondial qui débutera en septembre. Alors messieurs montrer que même privé de Neymar la Seleçao, est capable de s’imposer avec l’art et la manière histoire de montrer que le Brésil ne tient qu’à un joueur, que le Brésil est capable de faire la différence, enfin que le Brésil peut encore faire rêver à des lendemains heureux.
Le Brésil en danger ?
Lorsque l’on regarde le bilan des oppositions entre la Seleção et la Vinotinto, le bilan parle de lui-même avec après 21 rencontres, le Brésil en a remporté 18 contre deux nuls et une victoire remportée par le Venezuela longtemps considéré comme le parent pauvre du continent. Et n’a fait son apparition pour la première fois dans cette compétition reine du continent qu’en 1967, c’est tout dire. Mais aujourd’hui cela a bien changé puisque la Vinotinto occupe la troisième place devant la Colombie et qui jouera sa carte à fond pour arracher son billet pour la suite de la compétition. Une équipe qui aujourd’hui compte plus de joueurs expatriés, comme le capitaine Oswaldo Vizcarrondo qui évolue au FC Nantes, Tomas Rincon à Hambourg, José Rondon au Zenith St Petersbourg aux côtés d’Hulk et Juan Arango le capitaine évoluant dans le club mexicain de Tijuana et qui est avec 122 sélections le plus capé de l’histoire de la Vinotinto et le deuxième meilleur buteur avec 22 réalisations.
La Vinotinto qui avait en ce 6 juin 2008 créé une sensation en ayant en match amical disputé aux Etats Unis battu pour la toute première fois la Seleção sur le score de 2 à 0. Depuis ce revers incroyable, le Brésil reste sur une victoire en éliminatoire au mondial 2010 0-4 et plus inquiétant deux nuls 0-0 le 14 octobre 2009 en éliminatoire au mondial 2010 et en Copa América le 3 juillet 2011, un bilan qui peut laisser glisser dans le dos des supporters brésiliens quelques gouttes. Robinho présent dans le groupe brésilien étant le dernier à avoir trouvé le chemin du but vénézuélien. Les brésiliens qui auront inscrits tout au long de ces oppositions 82 buts, alors que les défenseurs auront quant à eux pliés à six reprises, des chiffres qui donnent le vertige. Le plus gros carton brésilien s’est produit en Copa América le 30 juin 1999 avec un succès 7 à 0.
Tostão fût le premier buteur de l’histoire commune des deux équipes lors de la victoire remportée 5-0 le 10 août 1969 en match éliminatoire au mondial mexicain de 1970, il avait réalisé un triplé lors de ce match et Pelé un doublé, il est également avec Romario le plus prolifique avec six buts, puis 33 autres brésiliens ont eux aussi inscrit un ou des buts. Succèdent à Tostão et Romario, Careca, Bebeto et Ronaldo avec cinq buts. Seuls deux joueurs ont réalisés l’exploit d’inscrire un quadruplé, Careca en 1989 et Romario en 2000.
La Seleção est prévenue tout faux pas la renverrai à la maison, des brésiliens qui devront se montrer beaucoup mieux que ce qu’ils ont montrés jusqu’à présent, et faire très attention car les vénézuéliens ne viendront qu’avec une seule idée en tête, battre le Brésil pour la seconde fois de son histoire et valider son passage pour la suite de la compétition. Dunga risquerait fort de jouer sa tête sur son avenir à la tête de la Seleção, une élimination qui serait sans doute vécue au pays comme un nouveau drame.
