Aymen Souda, interview avec un français passé professionnel au Brésil

Bonjour Aymen, pourriez-vous nous commenter votre parcours en France? Je sors du centre de formation de Nice où j’ai débuté à 16 ans. J’ai eu quelques soucis à Nice et j’ai attéri à Bastia. La première saison où j’ai signé à Bastia nous sommes descendus en National. Mon agent actuel, Cicero Martins, m’a détecté dans […]
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sambafoot_admin
2012-07-24 00:15:00

Bonjour Aymen, pourriez-vous nous commenter votre parcours en France?

Je sors du centre de formation de Nice où j’ai débuté à 16 ans. J’ai eu quelques soucis à Nice et j’ai attéri à Bastia. La première saison où j’ai signé à Bastia nous sommes descendus en National. Mon agent actuel, Cicero Martins, m’a détecté dans un match et m’a proposé une expédition au Brésil pour réaliser des tests. Je suis arrivé au Brésil au mois d’août, j’ai fait un test avec les professionnels de Parana Clube de deux semaines qui a été concluant. En janvier dernier, j’ai signé un contrat professionnel de deux ans.

Comment votre agent Cicero Martins vous a convaincu de tenter l’aventure au Brésil, une destination plutôt exotique pour un joueur français?

Le Brésil est synonyme de football. Mon agent m’a convaincu facilement, le Brésil c’était la classe pour moi! Son projet m’a plu. Il m’avait dit que le chemin vers le monde professionnel est plus court qu’en France. J’ai décidé de tenter le coup, je suis parti deux semaines à Curitiba et le test a été concluant avec le Parana Clube.
D’autres clubs m’ont contacté depuis grâce à ce départ au Brésil.

D’autres joueurs français vous ont-ils accompagné?

Il y avait un autre français, qui avait un an de plus que moi mais qui n’a pas été retenu.

Pourquoi avoir choisi le Parana Clube?

Cicero a un ami à Londrina. Nous sommes restés une semaine dans une espèce de centre d’entraînement pour nous adapter au football brésilien. Mon agent a des bons contacts avec le Parana Clube et nous avons été tout de suite bien accueilli par l’équipe.

Comment s’est passée votre adaptation?

Au départ c’était très difficile. Je ne savais pas parler le portugais. J’ai galéré au moins trois mois sans parler avec les autres joueurs. Après un an de présence sur place, je parle sans problèmes. C’est comme si c’était mon pays maintenant!

Est-ce que les joueurs brésiliens sont venus facilement vers vous ou est-ce que vous avez rencontré des difficultés?

Les brésiliens sont plus ouverts qu’en France. Ils viennent directement vers vous parler etc. Ils apprécient les français.

Qu’est ce qui change dans la préparation, au niveau des entraînements?

Techniquement ici c’est le haut niveau. Les joueurs brésiliens sont plus techniques par rapport aux joueurs français. Ils aiment garder le ballon, contrôler le jeu, faire plus de passes .. En France le jeu est plus direct. Ça ressemble un peu au jeu espagnol. Ce style de jeu m’a plu.

Comment se passe votre vie à Curitiba?

Ça se passe bien, j’ai fait plein de rencontres, on me connait. Franchement, la vie est tranquille la-bas.

Quels sont vos objectifs? Rester au Brésil ou revenir dans un grand club français dans le futur?

Depuis le début mon objectif était de commencer au Brésil, de prendre de l’expérience ici, je viens seulement d’avoir 19 ans. Pourquoi pas par le suite rejoindre un grand club européen ou continuer dans un grand club brésilien.

Votre entraîneur Ricardinho est un ancien joueur des girondins de Bordeaux, champion du monde 2002 avec le Brésil. Quel a été son rôle dans votre adaptation?

C’est vraiment un gars bien, il parle français, ça facilite les choses. On discute beaucoup, il me donne des conseils. Il m’a tout de suite pris sous son aile. Il a vécu la même chose mais dans le sens inverse.

Vous jouez le championnat brésilien de seconde division. Comment jugez-vous le niveau?

L’objectif pour nous est de monter en série A. Des joueurs plus expérimentés nous ont rejoint. Nous réalisons tous ensemble un bon travail.

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