Il était une fois un phénomène (2/6): ”Le jour où il a échappé à la mort”

Même treize ans après, personne n’a oublié, au Brésil, le célèbre dimanche 12 juillet 1998. Ronaldo était alors le meilleur joueur du monde. En France, durant cet été 1998, l’attaquant de l’Inter Milan avait éclaboussé de son talent la 16ème Coupe du monde avec la Seleção, parvenant jusqu’en finale de la compétition face à la […]
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sambafoot_admin
2011-06-04 19:03:00

Même treize ans après, personne n’a oublié, au Brésil, le célèbre dimanche 12 juillet 1998. Ronaldo était alors le meilleur joueur du monde. En France, durant cet été 1998, l’attaquant de l’Inter Milan avait éclaboussé de son talent la 16ème Coupe du monde avec la Seleção, parvenant jusqu’en finale de la compétition face à la surprenante Équipe de France.

 

Le jour j est arrivé pour Ronaldo, déjà champion du monde 1994 mais sans jouer une seule minute avec la Seleção aux États-Unis. Le Brésil aligne face à la France son équipe type, sans surprise. Pourtant, sur la première feuille de match communiquée à la presse quelques heures avant le match, c’est Edmundo et non la star Ronaldo qui est annoncé à la pointe de l’attaque. Les journalistes brésiliens présents au stade de France n’en croient pas leurs yeux. Simple coup de bluff destiné à semer le trouble dans les esprits français ? On apprendra, à l’issue du match que Ronaldo avait été victime d’un curieux malaise avec perte de connaissance le matin même de la finale. Victime d’une possible crise d’épilepsie, Ronaldo est réellement incertain pour la finale le soir même.

 

Une virgule…autoritaire

 

Quelques mois plus tard, dans les médias du pays, Edmundo avait expliqué que le forfait de Ronaldo, alors considéré comme un tremblement de terre sur la planète football, avait été évité par le puissant sponsor de la Seleção, la célèbre virgule américaine « En France, les personnes de Nike étaient avec nous 24/24h, comme s’ils faisaient partie du staff. Ils ont un grand pouvoir. C’est tout ce que je peux dire…».

 

Au-delà d’une simple maladie, plusieurs joueurs brésiliens affirment avoir pensé que « Ronaldo allait mourir ce jour là ». Ils expliquent qu’à l’arrivée du médecin de la Seleção, Toledo, « o fenomeno » était « certes conscient mais il avait beaucoup de mal à respirer et de la salive coulait abondamment de sa bouche ». Transporté dans la foulée dans un hôpital de la région parisienne pour des tests neurologiques, Ronaldo fait trembler tout la Seleção. Aucun de ses coéquipiers et amis de la sélection n’imagine le voir disputer la finale.

 

A jamais un mystère…

 

Cinquante minutes avant le coup d’envoi de la finale, la surprise est pourtant de taille: Ronaldo débarque dans le vestiaire de la Seleção…prêt à jouer. Le légendaire numéro 10 brésilien, Zico, a livré, aux médias brésiliens, son opinion sur la sévère défaite 3-0 face aux Français « Si cette crise s’était produite le jour précédent le match, je pense que l’équipe aurait surmonté la chose. Mais le jour même, il apparaît certain que le groupe était touché psychologiquement. Leonardo, par exemple, voulait tout simplement s’assurer que Ronaldo ne risquait pas sa vie sur le terrain».

 

Face aux Bleus, irrésistibles ce soir-là, Ronaldo a réalisé l’une des plus mauvaises prestations de sa carrière sous le maillot auriverde. Le résultat final est connu de tous. Mais au Brésil comme en France, cette histoire restera à jamais un mystère. Et si, ce soir-là, l’Équipe de France était tout simplement plus forte que la Seleção…

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