À l’occasion de la Journée internationale de la femme, la Chambre des représentants a approuvé le projet de loi (PL) 321/21, qui vise à mettre fin à l’inégalité des récompenses entre hommes et femmes dans le sport. Le texte va maintenant au Sénat, où il pourrait être voté dans les prochaines semaines.
Il s’agit de l’une des initiatives existantes visant à égaliser les salaires et les récompenses entre les deux sexes. Actuellement, il y a un gouffre dans les chiffres entourant les compétitions et les grands noms du sport, comme la reine Marta, travaillent pour inverser ce scénario et hisser le drapeau de l’égalité des sexes dans le football.
Comprenez comment le projet de loi fonctionne et ce qui peut changer dans le sport brésilien !
Ce que dit le projet de loi
Selon le PL 321/21, le financement d’événements sportifs par des fonds publics sera interdit lorsque les prix ne sont pas identiques pour les hommes et les femmes. En d’autres termes, toute compétition dans laquelle l’argent public est investi directement ou indirectement ne peut présenter une différence de gains entre les sexes.
Même si l’impact financier fait l’objet de discussions, l’avancée du droit des femmes dans le sport est évidente. Le projet suit les mouvements qui se sont produits à l’étranger, où il y a également une égalisation des salaires et des prix dans les deux catégories.
S’ils sont approuvés, les organisateurs qui ne respectent pas la loi devront payer une amende comprise entre 5 000 et 200 000 R$. La somme sera reversée à la lutte contre les violences envers les femmes.
Le projet de loi a été approuvé par la Chambre des représentants à l’occasion de la Journée de la femme.
L’approbation du projet de loi lors de la Journée internationale de la femme (8 mars) a constitué une étape importante. Il s’agit d’un combat ancien et d’autres projets, qui sont arrêtés au Congrès national, abordent également la question.
C’est le cas du PL 1416/19, qui apporte la même définition : des primes égales pour les hommes et les femmes. La question n’a pas évolué comme elle l’aurait dû ces dernières années, mais l’approbation par la Chambre des représentants pourrait faire progresser le sport féminin prochainement.
L’inégalité est courante dans le sport
Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir sur cette question. Selon une étude de Sporting Intelligence réalisée en 2017, seules 0,93 % des joueuses de football professionnelles sont des femmes. Le nombre n’a pas atteint 1 300 dans le monde.
Dans la ligue de football américain, par exemple, le salaire moyen d’un homme (327 000 dollars) était supérieur au plafond salarial d’une équipe féminine entière (315 000 dollars), composée de 20 joueuses.
Les différences apparaissent également dans les prix des tournois.
Le tennis peut être considéré comme une exception. Les quatre Grands Chelems, les principaux tournois du calendrier, attribuent des prix identiques aux hommes et aux femmes. En d’autres termes, une femme peut gagner quelques millions de dollars pour le titre. Mais ce n’est pas la norme pour le sport en général.
Les États-Unis adoptent l’égalité des salaires dans le football
Le football aux États-Unis a récemment adopté l’égalité de salaire entre les hommes et les femmes. Le 22 février, la Fédération américaine de football (USSF) a annoncé cette décision, qui répondait à une demande importante des athlètes féminines du pays.
Le New York Times rapporte qu’en plus de verser le même montant aux deux sexes, la fédération compensera également l’écart salarial de ces dernières années. Au total, les athlètes recevront 24 millions de dollars US – environ 123 millions de reais.
Le mouvement était dirigé par de grands noms comme Megan Rapinoe et Alex Morgan. Ainsi, l’Union des athlètes et l’USSF devraient signer un nouveau contrat au plus tard avant la prochaine Coupe du monde de football féminin, qui se déroulera en Océanie en 2023.
Le football brésilien a des récompenses égales depuis 2020
En septembre 2020, la Confédération brésilienne de football (CBF) a décidé d’égaliser les primes et le salaire entre les deux équipes de football. Il y avait également une pression pour ce mouvement, qui a fait chœur avec l’entraîneur Pia Sundhage.
Selon la déclaration publiée par le président de l’époque, Rogério Caboclo, les femmes recevraient la même chose que les hommes dans tous les tournois, y compris la Coupe du monde. Il a été mis de côté depuis novembre en raison d’allégations de harcèlement sexuel et psychologique contre des employées de la CBF.
Si elle progresse dans les mois à venir, l’approbation du PL sera une avancée pour développer le sport féminin et rémunérer équitablement les joueuses qui jouent au Brésil.
