La première partie que devra réaliser la Seleção, débutera ce mercredi, par une opposition face à l’équipe réputée être la plus faible du groupe, à savoir la formation haïtienne, et pourtant les péruviens ne se sont imposés que par un petit but à zéro. Les brésiliens devront tout d’abord l’emporter pour compter quatre points, mais également tenter de soigner sa différence de buts, laquelle pourrait se montrer déterminante au décompte final. Mais pour cela, la Seleção devra hausser son niveau de jeu et surtout se montrer réaliste dans le dernier geste et ne pas se manquer dans la surface adverse, comme ce fut le cas face à l’Equateur. Il ne faudra pas non plus, se relâcher au niveau de la défense et se retrouver dans une situation difficile, mais Dunga aura soin de parler à son groupe pour que celui-ci reste bien concentré sur cette rencontre et non pas se projeter directement sur la suivante face au Pérou qui sera aussi déterminante.
Le Brésil facile
Les oppositions entre la Seleção et les Grenadiers ne sont pas légions, il n’y en a eu en tout et pour tout, que deux. Toutes deux largement remportées par la Seleção. En marge du mondial 1974, les deux équipes se sont affrontées pour la première fois, le 21 avril 1974 en amical à Brasilia, la Seleção de Zagallo, avait largement battu la formation des Caraïbes d’Antoine Tassy, sur le score de 4 à 0. L’ancien marseillais, Paulo César, est entré dans l’histoire de ces confrontations, après avoir inscrit le premier but. Rivelino, Francisco Marinho et Edu avaient été les autres buteurs de cette première rencontre.
La rencontre de la Paix
Plus près de nous, la seconde rencontre s’était déroulée à Port au Prince la capitale haïtienne sur la pelouse du stade Sylvio Cator, le 18 août 2004, suite à la guerre civile qui avait fait rage dans le pays. Toutes les stars brésiliennes, Roberto Carlos, Ronaldinho, Ronaldo avaient fait le déplacement et défilés dans les rues de Port au Prince, le parcours fût jalonné de milliers de jeunes en délire, le tout dans un contexte de fête. La rencontre aura été une grande fête que ne sont pas près d’oublier les haïtiens, sous les yeux des présidents Lula et de Boniface Alexandre.
Une rencontre à l’issue de laquelle, les joueurs de Carlos Alberto Parreira, n’auront pas éprouvé de grandes difficultés pour s’imposer, à l’issue de cette fête du football pour le peuple haïtien, le score était de 6 à 0. Roger du Fluminense, auteur d’un doublé, avait ouvert la marque à la 19’ et inscrit son second but à la 41’, Ronaldinho pour sa part s’était montré très prolifique avec un hat-trick (32’, 66’ et 81’), et c’est l’ancien lyonnais, Nilmar qui à la 85’ avait inscrit le dernier but.
Lourde défaite haïtienne
Les Grenadiers depuis leur première sortie internationale, laquelle s’est déroulée le 22 mars 1925 face à la Jamaïque qui l’avait emporté 1-2, ont subi trois grosses défaites, dont un 9-1 face à la sélection des U20 brésiliens lors des Jeux Panaméricains de 1959 aux Etats Unis. Une défaite qui demeure à ce jour le plus grand revers d’une formation haïtienne.
Un brésilien sélectionneur
Le football brésilien s’exporte toujours aussi bien quel que soit le moment et même dans des destinations exotiques on retrouve trace d’un ou de plusieurs brésiliens qui ont séjournés dans des pays improbables, et pour ne pas déroger à cette règle, un brésilien a eu à diriger la sélection nationale haïtienne, en la personne d’Edson Tavares entre 2010 et 2011. Après une carrière de joueur où il a joué pour le Vasco de Gama, Belenenses, le Sporting Braga et le FC Porto au Portugal, il est parti en Suisse et a dirigé le FC Zürich, Fribourg et Rennes, puis en 1982 a entamé sa carrière d’entraineur et dirigé entre autres les sélections de Jordanie en 1986 pour les éliminatoires de la Coupe du Monde, puis le Viêtnam en 1995 et en 2006 pour les éliminatoires de la Coupe du Monde et l’équipe olympique d’Oman en 2008.
Une équipe de mercenaires
La formation haïtienne dirigée par le français Patrice Neveu, arrivé à la tête des Rouges et Bleus en décembre 2015, a composé son groupe avec des joueurs qui évoluent à plus de 99% à l’étranger, avec une majorité de joueurs évoluant en France, Johny Placide gardien au Stade de Reims, Stéphane Lambèse à la réserve du Paris SG, Romain Genevois à l’OGC Nice, Max Hilaire à Cholet, le joueur de Caen, Jeff Louis et Duckens Nazon de Laval. Une formation qui de ce fait éprouve beaucoup de difficultés à avoir une cohésion, mais les haïtiens donneront leur maximum face au Brésil, pour tenter l’impossible battre la Seleção, ce qui constituerait une énorme surprise. Même si les bookmakers donnent le Brésil largement vainqueur, ce dernier devra tout de même se méfier de ces joueurs qui donneront tout ce qu’ils auront dans le ventre pour faire chavirer de bonheur tout un peuple, en créant cet exploit.
