EXCLUSIF-OM: “Lucas Silva est conscient de sa marge de progression”

Pourriez-vous vous présenter au public français ?Je suis Marcio Faria-Correa, j’ai suivi une carrière de footballeur professionnel jusqu’à l’âge de 24 ans. J’ai ensuite suivi des cours d’éducation physique dans les années 90 jusqu’à obtenir mes diplômes à l’université. Je me suis spécialisé dans les fondamentaux scientifiques de la préparation physique. J’ai travaillé pour plusieurs […]
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sambafoot_admin
2016-01-27 16:15:00

Pourriez-vous vous présenter au public français ?

Je suis Marcio Faria-Correa, j’ai suivi une carrière de footballeur professionnel jusqu’à l’âge de 24 ans. J’ai ensuite suivi des cours d’éducation physique dans les années 90 jusqu’à obtenir mes diplômes à l’université. Je me suis spécialisé dans les fondamentaux scientifiques de la préparation physique. J’ai travaillé pour plusieurs clubs au Brésil (Grêmio, Atletico Paranaense, Criciuma) mais aussi à l’étranger (Cerro Porteño, Al Shabab Club, Belenenses). J’ai également connu des expériences au poste d’entraîneur adjoint et de coordinateur scientifique. Je suis aussi président depuis 2009 de l’Institut National du Sport, d’éducation et de la santé – INESS.

Comment s’est déroulée votre arrivée à Marseille? Comment avez-vous connu Lucas Silva?

J’avais déjà travaillé avec Lucas au Brésil, avant qu’il rejoigne le Real Madrid. J’ai développé pour lui un programme de préparation contextualisé regroupant la partie physique mais aussi la qualification technique du joueur, tout en intégrant les fondamentaux tactiques. Nous avons également mis en place un programme nutritionnel et des aspects cognitifs. L’intelligence de jeu et la vitesse dans la compréhension du jeu sont des éléments fondamentaux pour bien s’intégrer au football européen.

Quel type de joueur est-il?

Lucas est un footballeur qui possède de grandes qualités techniques, il est bon dans le jeu de passe, il pense rapidement et sait jouer en équipe. Au Brésil, il a connu de très bons moments pendant deux ans avec Cruzeiro. Il coordonnait le milieu de terrain de son équipe, en distribuant le jeu avec beaucoup de qualité. Même si le joueur comptait sur des joueurs expérimentés, Lucas a démontré qu’il était en confiance et il s’est montré régulier.

Pourquoi éprouve-t-il tant de difficultés d’adaptation dans un championnat  comme la Ligue 1?

Je trouve que le championnat de France compte de bonnes équipes avec de bons matchs. Quand j’étais à Marseille, Lucas a discuté longuement par téléphone avec Juninho Pernambucano. Juninho lui a répété que les différences entre le Brésil et le championnat de France n’étaient pas si importantes et qu’il apprendrait beaucoup en jouant à ce niveau en Europe. On attend toujours d’un joueur brésilien qu’il s’adapte très vite à son nouveau pays. Juninho a même évoqué qu’il lui avait fallu deux ans avant de s’adapter complètement à la France et à son championnat.

Dans quels domaines doit-il s’améliorer?

Je pense qu’un joueur de football peut toujours progresser. Les athlètes doivent parvenir à une excellence technique et améliorer leur compréhension du jeu pour mieux appréhender les schémas tactiques. Lucas est conscient de sa marge de progression, il veut toujours bien jouer, il sait qu’il doit s’entraîner avec beaucoup de concentration et qu’il devra donner le meilleur de soi même pour continuer à être retenu en équipe Olympique brésilienne.

Quels sont les principaux résultats de votre travail avec lui?

J’ai déjà travaillé de la sorte avec beaucoup d’athlètes via une préparation individuelle. J’ai notamment aidé Alexandre Pato quand il a quitté l’Internacional pour le Milan AC à l’âge de 17 ans. Je ne travaille pas uniquement la préparation physique, je me concentre beaucoup sur le contexte cognitif et émotionnel. Chaque jour, j’aide les joueurs à mieux connaître leurs capacités et l’exigence que demande le football ainsi que les standards du pays où ils évoluent. Il parviendra peu à peu à mieux assimiler sa stratégie personnelle et améliorer sa posture sur le terrain.

Est-il heureux à Marseille?

Je pense que ce serait difficile de ne pas être heureux dans un pays si paisible et dans une ville si accueillante que Marseille. Le club met à disposition de ses joueurs de très bonnes conditions de travail et je suis certain que Lucas apprécie beaucoup de travailler ici et qu’il atteindra ses objectifs.

Allez-vous continuer à Marseille?

Mon arrivée à Marseille a été validée à l’époque par les dirigeants de l’OM et l’agent de Lucas. J’ai pris pas mal de contacts en France avec des agents et des clubs, les gens semblent apprécier ma méthode de travail qui colle au modèle européen. J’espère qu’une nouvelle opportunité va surgir, en France ou ailleurs en Europe. J’essaie toujours de mettre à disposition des joueurs un modèle de même qualité que celui pratiqué en Europe. Je suis quelqu’un de très ouvert, j’aime apprendre et découvrir d’autres choses. Je pense que seule la connaissance nous permet d’évoluer que ce soit en Europe ou ailleurs dans le monde.

Son nom a été annoncé du côté du São Paulo FC. Pensez-vous que ce serait une bonne opportunité pour lui?

J’ai effectivement entendu que son nom été annoncé du côté de São Paulo, Flamengo, mais il m’a dit qu’il ne quitterait pas l’Olympique de Marseille. Il veut aller au bout du contrat avec l’OM. Rester en France ou retourner au Real Madrid serait la meilleure option pour lui.

Quelles sont les principales différences dans la préparation entre la France et le Brésil?

Il y a quelques différences entre la préparation française et brésilienne. L’aspect tactique est mieux travaillé et intégré à quasiment toutes les séances. Je trouve que le football ici est plus “intelligent”, il y a plus de vitesse dans le jeu. En Europe, cela s’apprend très tôt, dès la formation. Les footballeurs ont besoin de force, de résistance et de vitesse en respectant les meilleurs standards.

Lien vidéo Marcio Correa préparateur physique
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