Joel, racontez-nous votre parcours qui vous a permis de rejoindre le Brésil et ce club de Londrina.
Il y avait eu une compétition organisée au Cameroun dans laquelle j’avais terminé meilleur buteur et un recruteur brésilien avait été intéressé et m’a fait une proposition de rejoindre le Brésil. J’ai tout de suite accepté et c’est de cette façon que j’ai pu rejoindre le club de Londrina. Grâce à Dieu, tout s’est bien passé pour moi, j’ai ensuite été prêté à Coritiba où j’ai terminé meilleur buteur du club la saison passée, ce qui a plu à Cruzeiro qui m’a recruté cette année.
Depuis combien de temps êtes-vous au Brésil et est-ce que votre adaptation n’a pas été trop difficile pour vous ?
Cela fait désormais six ans que je suis au Brésil, je suis arrivé le 17 septembre 2009. C’est un pays très vaste et il y a différentes cultures ici qui ressemblent à certaines cultures africaines. Il y a quelques coutumes que l’on peut retrouver en Afrique ici et aussi au niveau de la nourriture, je n’étais pas trop dépaysé. Ensuite au niveau de la langue et de la mentalité, j’ai mis un peu plus de temps pour m’y adapter mais aujourd’hui tout va bien, pour moi.
Vous êtes arrivé à Cruzeiro cette saison, comment expliquez-vous les difficultés rencontrées par le club en 2015 ?
Cruzeiro a été champion en 2013 avec une certaine base, qui a été quasiment la même en 2014 lorsqu’ils ont réalisé le doublé. En 2014, Cruzeiro avait ajouté certains joueurs pour améliorer encore un peu plus ce groupe mais c’était des joueurs qui se connaissaient très bien et avaient l’habitude de jouer ensemble. Après ce deuxième titre, de nombreux joueurs en ont profité pour partir suite à leur belle saison et le club a dû reconstruire un nouveau groupe. Il y avait aussi beaucoup de responsabilités sur ces joueurs cette année car après deux titres consécutifs, les supporters attendaient beaucoup de cette saison mais quand l’on change pas mal de choses, il faut du temps pour s’adapter et trouver une osmose dans un nouveau groupe, ce qui explique les difficultés rencontrées par Cruzeiro en 2015.
La présence de Marcos Céara, qui parle français a surement été un plus dans votre adaptation au club.
Je connaissais déjà pas mal de joueurs de Cruzeiro pour les avoir rencontrés les saisons passées et le fait d’avoir Marcos Céara a aussi facilité mon adaptation dans cette équipe. Il connait très bien le club et il parle français donc c’est sûr que cela m’a aidé car il sait comment fonctionne le club.
Comment jugez-vous le niveau du Brasileirão cette saison ?
Le niveau du championnat n’a pas baissé, il y a toujours beaucoup de concurrences, le niveau entre les équipes est très proche. Une formation qui gagne le championnat une année, la saison suivante peut se battre contre la relégation, ce n’est vraiment pas évident. Il n’y a pas de suprématie au niveau des clubs, un des meilleurs exemples est celui de Fluminense qui avait remporté le titre en 2012 et en 2013, a dû se battre jusqu’à la fin pour ne pas tomber.
A titre personnel, comment jugez-vous votre saison ?
Mon année à Cruzeiro n’a pas été à la hauteur de mes espérances, j’ai eu un peu de mal à m’adapter à cette nouvelle formation au début. Une fois que je me suis mieux senti et à marquer des buts, malheureusement il y a eu un changement de staff avec un nouvel entraineur et donc une nouvelle tactique et mentalité au niveau du jeu. Je me suis battu pour revenir à mon meilleur niveau mais je me suis ensuite blessé à la cuisse et cela fait quasiment quatre mois que je suis forfait. Mais tout se passe bien au niveau de ma récupération et d’ici à quelques jours je reprendrais avec le groupe. Mais je n’ai pas pu rééditer la même saison qu’avec Coritiba mais je travaille bien pour retrouver mon meilleur niveau.
Envisagez-vous de rejoindre l’Europe à l’avenir ?
Bien évidemment, j’ai cet objectif, c’est le rêve de tout à chacun ici donc je travaille dur pour y parvenir et un jour évoluer en Europe mais cela passera par beaucoup de travail ici.
Avez-vous eu des contacts avec des formations européennes ?
J’ai eu pas mal de contacts avec des équipes en Europe notamment après ma Coupe d’Afrique en 2011 et même l’année dernière avant de rejoindre Cruzeiro, j’ai eu d’autres propositions.
Un petit mot sur la sélection camerounaise.
Avant de parler de la sélection camerounaise, je me dois d’être performant en club et marquer des buts, être réguliers dans mes prestations et à ce moment-là on pourra évoquer la sélection camerounaise.
