Autriche-Brésil: un Brésil impérial ?

Que l’on soit un adepte de Dunga en tant que joueur-sélectionneur ou la façon dont il fait évoluer la Seleção aujourd’hui, force est de reconnaître qu’il aura fait beaucoup pour rendre la fierté et l’espoir au peuple brésilien après le désastre du mondial et la gifle enregistrée face à l’Allemagne (7-1) futur champion du monde […]
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sambafoot_admin
2014-11-16 19:28:00

Que l’on soit un adepte de Dunga en tant que joueur-sélectionneur ou la façon dont il fait évoluer la Seleção aujourd’hui, force est de reconnaître qu’il aura fait beaucoup pour rendre la fierté et l’espoir au peuple brésilien après le désastre du mondial et la gifle enregistrée face à l’Allemagne (7-1) futur champion du monde et le 3-0 lors du match pour la troisième place face à la sélection Batave.

Dunga a su redonner confiance aux mondialistes encore présents, frustrés, fustigés par la puissante presse et les médias et par delà les frontières aux quatre coins de l’Europe voir du monde. Dunga  a donné sa chance à plusieurs jeunes venus s’imprégner de l’odeur et de la fierté de faire partie de la Seleção, comme Anderson Talisca qui enchante les foules portugaises et plus précisément celles du Benfica. Il a déjà inscrit 8 buts en 10 journées, et attend dans l’antichambre de pouvoir porter la tenue auriverde, Roberto Firmino d’Hoffenheim en Allemagne à lui aussi eu sa chance en ayant honoré sa première cape face à la Turquie, son talent de buteur n’est plus à prouver, il a inscrit la saison dernière, 16 buts en Bundesliga.  

Marquinhos défenseur central du PSG, qui apprend beaucoup au contact de ses coéquipiers que sont David Luiz et Thiago Silva, Casemiro en manque de temps de jeu la saison dernière au Real de Madrid et qui aujourd’hui sous le maillot du FC Porto a été convoqué et a joué face à la Turquie, compte six sélections. Philippe Coutinho le métronome des Reds de Liverpool et Fred du Shakhtar Donetsk ont également eu leur chance, des jeunes pousses qui demain pourraient être les futurs grands noms du football brésilien voir plus, dans l’optique du mondial 2018 qui se déroulera en Russie.

Il s’est également montré attentif à la requête des présidents de clubs brésiliens qui réclamaient que Dunga ne fasse pas appel aux joueurs évoluant au pays avec  Everton Ribeiro (Cruzeiro) , Jefferson (Botafogo) entre autres et les laisser à la disposition des clubs pour le rush final du Brasileirão, une écoute qu’auront su apprécier les présidents et qui prouve que le sélectionneur n’en fait pas qu’à sa tête. Enfin et cela aussi est nouveau la parfaite concordance entre Dunga et Alexandre Galo, le sélectionneur des U21, appelés à disputer et remporter le prochain tournoi olympique de 2016 qui se déroulera au…Brésil. Une mission ô combien délicate à la vue du cauchemar du mondial, et ainsi de laver l’affront et d’offrir au Brésil son premier titre olympique qui lui échappe depuis 1952 ce qui serait une première dans un pays qui a tout remporté.

Dunga a changé ce n’est plus le même homme taciturne, fermé et tel un général pouvait mener ses hommes à la victoire comme au désastre, aujourd’hui il consulte, suit et est à l’écoute, ce qui est vraiment nouveau. Ainsi il espère au travers des résultats redonner aux millions de supporters de cette Seleçao qui au cours des dernières décennies aura écrit de bien belles pages de l’histoire du football mondial. Alors que l’on veuille ou non, Dunga qui avait été remercié au soir de la défaite 2-1 en quart de finale du mondial 2010 face aux Pays Bas, et malgré deux succès en Copa America 2007 face à l’Argentine et la Coupe des Confédérations 2009 face aux Etats-Unis, est donc revenu au chevet d’une Seleção traumatisée. Les résultats ne se sont pas fait attendre avec deux succès face à des équipes du Top 10, la Colombie de James Rodriguez et Radamel Falcao, puis contre l’Argentine lors du Superclasico des Amériques 2 à 0. Deux beaux succès d’une formation moribonde et qui tel le phénix renait de ses cendres et a ainsi redonné un nouvel essor et un engouement que porte tout le peuple brésilien et les millions de supporters disséminés aux quatre coins du monde. Les résultats sont là et bien là pour l’attester, avec un bilan de cinq victoires en cinq rencontres, douze buts inscrits et aucun de concédé, des statistiques qui laissent donc espérer des lendemains enchanteurs dans l’optique de la prochaine Copa America au Chili en 2015, premier objectif de Dunga.

Est-ce une série d’invincibilité unique ?

Une série de cinq rencontres parachevées par autant de succès sans que la défense n’ait plié, est-ce une première ? La réponse est non car le Brésil n’a pas remporté par hasard cinq titres mondiaux sans avoir auparavant réalisé de grands matches et gravé quelques records dont celui de son invincibilité. Retour en arrière sur cette performance qui n’est pas donné à toutes les équipes.

La toute première performance remonte à la période  du 02/06/1965 au 24/06/1965 une série de cinq rencontres sans buts encaissés (3 V, 2 N), puis du 28/06/1972 au 03/06/1973 avec six rencontres (5V, 1N), performance renouvelée du 07/04/1974 au 01/05/1974 (4V, 2N) , du 12/05/1974 au 26/06/1974(3V, 2N), ensuite du 01/12/1976 au 13/03/1977 (4V, 1N), mais le record encore en cours, de huit rencontres, fût établie lors de la période comprise entre le 03/07/1989 au 30/07/1989 (6V 2N), dont la plupart en Copa America organisée et remportée par la Seleção, chose qui n’était plus arrivée depuis 1949 !!!! Du 20/08/1989 au 20/12/1989 (4V, 1N) puis un nouveau record du 14/07/1999 au 30/07/1999 (5V) en Coupe des Confédérations, du 12/11/2005 au 18/06/2006 (5V), 18/06/2008 au 15/10/2008 (2V, 3N), du 14/10/2009 au 02/06/2010(4V, 1N).

Si l’on comptabilise l’ensemble des rencontres au cours desquelles le Brésil a su conserver sa cage inviolée, on arrive à un bilan de 419 matches sur 929. Une série que le Brésil pourrait continuer si mardi sur la pelouse du Ernst Happel de Vienne face à l’Autriche, il remportait un sixième succès d’affilé sans concéder le moindre but. Elément de réponse au soir de cette ultime rencontre 2014.

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