Brésil-Japon : engranger un nouveau succès

Une formation nippone qui vient de battre difficilement à domicile la Jamaïque 1 à 0. Une rencontre à laquelle le Brésil part avec les faveurs des pronostiqueurs mais en football tout peut arriver, et par le passé, les Japonais avaient au cours des Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996, réussit l’exploit de s’imposer face à la […]
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sambafoot_admin
2014-10-13 23:19:00

Une formation nippone qui vient de battre difficilement à domicile la Jamaïque 1 à 0. Une rencontre à laquelle le Brésil part avec les faveurs des pronostiqueurs mais en football tout peut arriver, et par le passé, les Japonais avaient au cours des Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996, réussit l’exploit de s’imposer face à la Seleção 1 à 0 suite à une mésentente entre Aldair et Dida et qui avait profité à Teruyoshi Ito. La seule victoire japonaise face à une formation brésilienne. Une invincibilité que voudra conserver le Brésil, pour cela Dunga devra remotiver ou avertir ses joueurs de tout excès de confiance mais le sélectionneur n’est pas homme à laisser ce genre de mentalité s’installer. La Seleção se présentera très concentrée sur son sujet donc la parole sera donnée sur la pelouse du stade National Stadium de Singapour.

Le Japon meilleure équipe d’Asie

La formation nipponne appelée les Samouraï Blues est un adversaire qui ne sera pas facile à manœuvrer habituée à prendre part aux grands rendez-vous internationaux depuis 1995 avec une première participation en Coupe des Confédérations. Sa première apparition en Coupe du Monde s’est faite en France en 1998, puis une participation en 1999 en Copa America , mais s’est surtout distinguée en Coupe d’Asie des Nations où avec quatre titres elle est la plus titrée avec ses succès remportés en 1992, 2000, 2004 et 2011. Des titres remportés avec quatre sélectionneurs différents, le Néerlandais  Hans Ooft  (1992), le Français Philippe Troussier (2000), Zico (2004) et l’Italien Alberto Zaccheroni (2011). Aujourd’hui c’est le Mexicain Javier Aguirre Onaindía qui a pris en mains la destinée de la formation japonaise depuis juillet 2014 et prépare la prochaine Coupe d’Asie des Nations qui se déroulera l’année prochaine en Australie où le Japon sera encore dans le groupe des équipes favorites pour le titre continental.

Falcão et Zico à la tête de la sélection nippone

Deux grandes figures du football brésilien ont eut l’honneur d’avoir diriger le Japon, le premier Paulo Roberto Falcão en 1994 avec un bilan famélique de 3 victoire pour 4 défaites et 2 nuls, puis c’est Zico qui a dirigé cette formation  de 2002 à 2006 et qui dirigeait l’équipe lors du mondial allemand, avec une défaite 4 à 1 face à la Seleção.

 

Le Brésil mène aux points

Au chapitre des divers affrontements entre les deux équipes,  le Brésil sans surprise domine avec six succès pour deux nuls après huit rencontres, les buteurs se sont illustrés à 20 reprises alors que dans le même temps, les défenseurs ont concédé aux japonais quatre buts.

Le premier rendez-vous entre les deux formations s’est déroulée le 23 Juillet 1989 sur la pelouse de São Januário de Rio, ponctué par un maigre succès 1 à 0 but de Bismarck, puis lors de la Coupe Umbro disputée à Londres, la Seleção l’a emporté 3 à 0 avec des buts inscrits par Roberto Carlos et un doublé de Zinho. Les deux équipes se sont retrouvées à Tokyo, où le Japon a subi sa plus lourde défaite face au Brésil sur le score de 5 à 1, Koyima a marqué contre son camp, puis Edmundo, Leonardo, César Sampaio et Sávio ont participé à ce large succès. Le 13 Août 1997 à Osaka, le Japon n’a pu prendre sa revanche et s’est une nouvelle fois incliné sur le score de 3 à 1, Flavio Conceiçáo (X2) et Junior Baiano furent les buteurs, en 1999 troisième manche toujours au Japon et nouveau succès brésilien 2 à 0, buts inscrits par Amoroso et Emerson. A un an du mondial 2002, le Japon recevait dans le cadre de la Coupe des Confédérations le Brésil, et les deux équipes se sont quittées sur un score nul et vierge, les deux formations toujours dans cette compétition se sont retrouvées sur la pelouse du Stadium de Cologne et se sont une nouvelle séparées sur un score de parité de deux buts partout, Robinho et Ronaldinho ayant répondu à Nakamura et Masashi.

Enfin lors de la dernière opposition, sixième succès brésilien lors de la Coupe du Monde en Allemagne, où les hommes de Carlos Alberto Parreira avaient remporté la rencontre sur le score 4 à 1, Tamada avait ouvert la marque, il fallut attendre la 46e minute pour assister à l’égalisation brésilienne par Ronaldo auteur d’un second but à la 81, Juninho Pernambucano l’ancien lyonnais (53e) et Gilberto (59e) ont été les autres buteurs. Au terme de ces rencontres, Zinho, Flavio Conceiçáo et Ronaldo sont les brésiliens les plus prolifiques face au Japon avec deux buts chacun, des doublés uniquement. Nouveau revers japonais en amical en 2012, sur le score de 4 à 0 avec un doublé de Neymar, et enfin lors de la dernière rencontre au Brésil lors de la Coupe des Confédérations, le Japon avait subi la loi d’une Seleção victorieuse au final et qui s’était imposée 3 à 0 avec le superbe premier but signé Neymar.

Ce dernier est avec trois buts le meilleur buteur brésilien face au Japon avec trois réalisations il devance, Zinho, Flavio Conceição, Ronaldo et Paulinho avec deux buts. 

Des japonais éparpillés

Depuis les débuts de la J-League, le championnat local en 1992, bon nombres de joueurs au cours des années suivantes se sont expatriés pour apprendre aux côtés des Européens notamment, aujourd’hui presque la totalité de l’équipe est composée de “Mercenaires“ disséminés aux quatre coins de l’Europe, quatre pays sont représentés dans cette sélection, l’Allemagne (5), l’Angleterre et l’Italie  (2), la Belgique (1).

Les naturalisés face à la Seleção


Après dix rencontres, seuls trois Brésiliens ont été naturalisés et ont pu par conséquent porter le maillot bleu de la sélection japonaise, Ruy Ramos (1995), Wagner Lopes (1999) Alessandro Santos (2006).

Yasuhito Endo le plus capé, Kunishige Kamamoto meilleur buteur

En matière de record, le milieu de terrain du Gamba Osaka, est le recordman de sélections avec pas moins de 144 rencontres à son actif depuis 2002, il a affronté à deux reprises le Brésil en 2012 et 2013. En ce qui concerne le meilleur buteur de la formation japonaise, c’est Kunishige Kamamoto avec 80 buts inscrits en 84 sélections honorées entre 1964 et 1977. Aujourd’hui dans la formation de Javier Aguirre c’est le joueur de Mayence en Allemagne, Shinji Okazaki qui est le meilleur buteur en exercice avec un total de 38 buts en 76 sélections.

Les brésiliens en J-League

On connaît l’engouement du monde du football pour le football brésilien et le Japon ne fait exception en la matière, depuis l’instauration d’un championnat professionnel les clubs japonais qui appartiennent à d’importantes firmes ont ouvert leur tiroirs caisses pour convaincre les joueurs brésiliens et entraineurs de venir exercer leur talent pour les uns et leurs expérience pour les autres, ce qui a contribué à une grande évolution des joueurs japonais au contact de ses expatriés venus du pays du Futebol del Arte. 1992 aura été l’année charnière qui aura vu débarquer un certain nombre de joueurs brésiliens, Amoroso, Davi, Edivaldo, Jorginho Putinatti, Milton Cruz, Mirandinha, Pereira et Toninho, par la suite pas moins de 125 autres joueurs sont venus et non des moindre, Bebeto,Careca,  César Sampaio, Dunga,Edmundo, Jorginho, Hulk,  Leonardo, Mazinho, Mozer, Muller, Valdo, Zico et Zinho. Aujourd’hui ils font encore légion à évoluer dans cette J-League, au nombre de 39, Sergio Soares (Cerezo Osaka), Jorginho (Kashima Antlers) et Nelsinho Baptista (Kashima Reysol) dirigent des équipes de J-League. Le plus connu d’entre eux, Zico qui a dirigé la formation du Kashima Antlers en 1999.

 

Les Brésiliens d’aujourd’hui en J-League

Aujourd’hui il y a encore des joueurs Brésiliens venus terminer ou poursuivre leurs carrières de joueur professionnel dans un championnat qui est certainement le plus attractif d’Asie, concurrencé par celui de Chine ou de Corée du Sud. Et pour le rendre attractif les clubs qui appartiennent à des sociétés n’hésitent pas à casser leur tirelire pour s’attacher les services de ces joueurs venus du Brésil, aujourd’hui on ne dénombre pas moins de 34 joueurs disséminés dans 15 clubs, Marcio Richardes (Urawa Reds), Lins et Patric (Gamba Osaka), Jorge Wagner, Luis Alberto, Caio et Davi (Kashima Antlers), Jeci , Renatinho, et Paulinho (Kawasaki Frontale), Matheus et Edu (FC Tokyo), Fábio Simplício, Pedro Júnior et Marquinhos (Vissel Kobe), Eduardo, Leandro et Dudu (Kashiwa Reysol), Fábio Aguiar et Rafinha (Yokohama Marinos), Léo Silva et Rafael Silva (Albirex Niigata), Régis et Leandro Domingues ( Nagoya Grampus), Ramon Lopes et Wilson (Vegalta Sendai), Marquinhos Paraná, Cristiano da Silva, Gilsinho et Quirino (Ventforet Kofu), Carlinhos Paraíba ( Omiya Ardija), Bueno (Shimizu S-Pulse), Alex Melo et Adriano (Tokushima Vortis), sont les Brésiliens qui chaque week-end viennent apporter une touche sud-américaine dans le championnat et soulever la joie des millions de spectateurs.

Des Japonais au Brésil

Ils ne font pas légions les joueurs Japonais venus de l’Empire du Soleil Levant pour évoluer au Brésil, voici quelques joueurs passés dans le championnat brésillien, Sergio Ichigo (Corinthians-SP) en 1964, Kazuyoshi Miura (Santos FC-SP, Palmeiras-SP, Matsubara-PR, CR Brasil-AL, Coritiba-PR) de 1986 à 1990, Masakiyo Maezono (Santos FC-SP, Goias-GO) en 1998 et 1999, Tomo Sugawara (Santos FC-SP) en 1999, Koichi Hashimoto (Santa Cruz-PE) en 2002, Nozomi Hiroyama (Sport Recife) en 2009, Yohei Iawasaki (Pato Branco-PR, Serrano-PR, Paranavaí-PR, Camboriú-SC et Paraná-PR) en  2010, Yohei Iwasaki (Parana Clube-PR) en 2010, Toshyia Tojo (Avai-SC) 2014.

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Oct 13, 2014