Même sans évoluer dans un grand club au Brésil, Emerson avait su attirer l’attention des dirigeants de Lille lorsqu’il évoluait au sein de J.Malucelli dans la région du Parana. Le latéral gauche s’est illustré dans le couloir gauche du club nordiste, réalisant le doublé Coupe de France-championnat avec les Dogues. Après cette magnifique année 2011, il tentait l’aventure au Portugal au Benfica avant de découvrir la Turquie et le Trabzonspor avant de revenir en France, à Rennes.
Tu as commencé ta carrière en 2006, au sein du modeste club de J.Malucelli avant de rejoindre Lille. Comment cela s’est passé ? Comment Lille a fait pour te repérer ?
Les dirigeants de Lille sont venus au Brésil pour acheter un joueur qui évoluait avec moi. Ensuite mon agent en a profité pour leur demander s’ils n’étaient pas intéressés pour recruter un joueur supplémentaire. Ils étaient intéressés car à l’époque, j’étais jeune et ils recherchaient des joueurs avec mon profil. A ce moment, mon dirigeant m’a parlé de cette possibilité et les dirigeants sont venus me voir et ont apprécié mon jeu. Ensuite, J.Malucelli et Lille se sont mis d’accord pour que je rejoigne le club pour effectuer un entrainement de 20 jours en France, ils ont apprécié et j’ai signé.
Comment juges-tu ton passage à Lille ?
Pour moi, c’était un des meilleurs moments de ma vie. Nous avons été champions de France, nous avons aussi gagné la Coupe de France et quand nous n’avons pas gagné, nous effectuions toujours des bonnes saisons. De plus, les conditions de travail étaient très bonnes donc c’était une période merveilleuse, ces sept années que j’ai pu passer à Lille et je suis très heureux et reconnaissant envers le club qui m’a ouvert ses portes.
Ensuite, vous avez rejoint le Benfica, comment s’est passé cette expérience ?
J’ai passé deux ans au Benfica. J’ai participé à la Ligue des Champions et au championnat portugais. Mais au Benfica, même si nous avons fait de bonnes saisons, ils voulaient des titres chaque saison. Et quand cela n’arrive pas, ils changent de joueurs, ils en prêtent certains, ils en vendent d’autres. Et je figurais parmi ces joueurs et j’ai été vendu à une équipe en Turquie. Mais c’était aussi une bonne saison. J’ai eu beaucoup de chances de pouvoir jouer, et je remercie l’entraineur, Jorge Jesus de m’avoir donné des opportunités. Après cette expérience, j’ai passé deux saisons en Turquie et à la fin de mon contrat, les dirigeants de Rennes m’ont proposé un contrat d’un an, que j’ai signé et en fin de saison on fera le point. Mais j’ai toujours connu de bonnes expériences partout où je suis passé. Si je suis ici aujourd’hui, je le dois d’abord à Dieu et aussi aux équipes qui m’ont donné la chance de jouer.
Ton transfert à Rennes a été une surprise puisque le club venait juste de changer d’entraineur. Comment sont-ils venus vous recruter et comment se sont passés les négociations ?
Mon agent avait quelques contacts et m’a indiqué que Rennes était intéressé. Il y avait aussi d’autres formations mais rien de concret. Mon agent m’a demandé de patienter un peu et j’ai donc poursuivi ma préparation en Turquie. Après cela, tout s’est enchainé, j’ai passé ma visite médicale et j’ai signé pour une saison.
Parlez-nous de votre entraineur, Philippe Montanier, comment le jugez-vous ? Comment se passe les entrainements au quotidien ?
Montanier est un entraineur qui exige beaucoup de ses joueurs. Chaque jour, il en veut plus. Même quand cela se passe mal, il met l’accent sur la nécessité de travailler dur pour pouvoir juger qui est le plus à même de jouer. Donc pour moi, c’est un entraineur qui sait ce qu’il veut pour ses joueurs et son équipe. C’est un entraineur calme, qui oriente bien l’équipe tactiquement. Maintenant cela dépend aussi de nous, les joueurs, pour faire de notre mieux pour bien terminer le championnat parce que nous sommes 15ème au classement mais la Ligue 1 est un championnat très serré, si nous remportons deux matchs, nous pouvons faire un bond au classement. L’entraineur est arrivé cette saison mais il sait très bien diriger cette équipe.
Comment expliquer que Rennes puisse décevoir autant ? Vous disposez d’un bel effectif.
Nous avons une bonne équipe mais parfois il arrive, comme dans chaque club, que les choses ne marchent pas comme vous le voulez. Mais maintenant, nous débutons une nouvelle année et la tendance est à l’amélioration et nous voulons sortir de cette situation. Nous avons bien commencé en Coupe de France et nous avons plusieurs matchs pour prendre des points et remonter au classement.
Vous êtes arrivé en 2013, au départ vous étiez sur le banc mais depuis le début de l’année vous êtes titulaire, quels sont vos objectifs pour cette saison ?
Mon objectif, aujourd’hui, est d’aider au maximum Rennes et de faire de mon mieux sur le terrain pour que nous puissions atteindre nos objectifs à la fin de la saison. Nous voulons terminer à une bonne place avec une qualification en Europa League. Pour le moment, tout est possible. Ce championnat est ouvert. Le Paris Saint Germain dispose d’une grande équipe avec de grands joueurs mais il ne nous est pas impossible de revenir dans le TOP 5 et nous allons nous efforcer d’y parvenir.
Une dernière question sur le duel, Paris Saint Germain et Monaco. Que pensez-vous de ces deux équipes et laquelle est la meilleure selon vous ?
Je pense qu’aujourd’hui en France, que le PSG a fait un très bon recrutement et est vu dans toute l’Europe et est à mon avis la meilleure formation. Monaco a aussi recruté de très bons joueurs et dispose d’un bon effectif. Et il y a aussi l’Olympique de Marseille qui n’a pas bien terminé 2013 mais qui reste une très grande équipe.
