A quoi ressemble la vie en Russie ? Quelle est la différence avec le football brésilien ?
Au début les gens disaient que j’étais fou de venir jouer en Russie. Mais maintenant beaucoup de brésiliens aimeraient venir travailler ici, principalement en raison des infrastructures construites ici en prévision du Mondial 2018. Le football russe est en pleine croissance et je suis heureux de pouvoir y contribuer.
Recommanderiez-vous le football en Russie à d’autres joueurs brésiliens ?
Oui, si c’est pour évoluer dans l’un des grands clubs russes puisqu’il est très facile de s’adapter ici. Ils sont très présents à l’intérieur mais aussi à l’extérieur du club. Le pays est bon et ça s’améliore donc c’est de mieux en mieux. Dans les prochaines années, la Russie sera une grande nation du football mondial.
En 2005, vous aviez presque signé au Corinthians mais les négociations ont échoué. Pour quelles raisons ?
A l’époque je voulais revenir au Brésil car j’étais seul en Russie durant mes six premiers mois. L’occasion de rejoindre le Corinthians s’est présentée et Kia (Joorabchian) a discuté avec le président du CSKA Moscou pour négocier mais cela ne s’est finalement pas fait. Dieu merci, je suis resté ici et j’ai pu remporter un titre important pour le club, qui est l’Europa League en 2004-2005.
En 2009, vous étiez à Palmeiras mais vous avez connu des problèmes avec une partie des supporters. La récente agression de João Vitor par des supporters du Verdão a fait beaucoup de bruit. Qu’avez-vous pensé de cette affaire ?
C’est malheureux. Les gens qui travaillent au club devraient prendre des mesures. Je pense que les fans doivent être passionnés mais d’une manière saine et non pas en s’en prenant aux joueurs. Cela provoque chez les joueurs une réticence à revenir au Brésil.
Est-il possible de vous revoir sous le maillot de Palmeiras ?
Aujourd’hui, je suis encore touché par ce qui s’est passé durant mon passage. Je ne dirais pas que je ne jouerai plus jamais à Palmeiras car on ne sait pas de quoi demain sera fait surtout dans le football. Mais avec tout ce qui s’est passé, c’est difficile de revenir.
Vous avez récemment déclaré vouloir revenir jouer au Brésil. Où en êtes-vous actuellement ?
Il n’y a pas de négociations. J’ai vraiment envie de revenir au Brésil mais peut-être que je ne trouverais pas de clubs. Il y a eu beaucoup de spéculations mais rien de concret à ce jour. Tous les clubs qui sont intéressés devront s’entendre avec le CSKA. J’espère que cela se fera et que je reviendrais au Brésil pour faire ce que j’aime le plus, jouer au football.
Vous êtes un fan de Flamengo et les supporters vous veulent. Y a-t-il un effort du club pour vous faire revenir ?
A ce jour, je ne sais pas s’il y a un vrai intérêt de leur part. Ce sont des questions à poser à Patricia Amorim (présidente de Flamengo) et aux dirigeants de Flamengo. J’ai fait ce que je pouvais. J’ai parlé au président du CSKA et je lui ai dit que je voulais partir, malheureusement ça ne s’est pas fait donc je suis resté ici et j’ai continué à travailler.
Flamengo est-il prioritaire en cas de retour au Brésil ?
La priorité sera donnée au club qui fera la meilleure proposition au CSKA, qui me voudra vraiment et qui aura de bonnes infrastructures. Flamengo n’est pas prioritaire. Je suis un professionnel et je veux jouer pour un grand club brésilien.
Voir Vagner Love et Ronaldinho ensemble, serait bien. Meilleur que le duo Vagner Love-Adriano ?
Jouer avec Ronaldinho serait un plaisir. J’ai eu l’occasion de jouer avec lui avec la Seleção et je sais comment il fonctionne, il est très intelligent. Mais avec Adriano aussi cela a très bien fonctionné. Peut-être que je pourrais le retrouver.
Est-il possible de vous voir sous le même maillot qu’Adriano ?
Nous avons formé un bon duo quand l’on jouait à Flamengo, maintenant il est au Corinthians. Qui sait, on pourrait à nouveau rejouer ensemble.
Pensez-vous à un retour avec la Seleção ? Un retour au Brésil pourrait vous y aider?
Il est sûr qu’un retour me donnerait une meilleure visibilité. Je pense que si je suis au Brésil, mon rêve de retrouver la Seleção pour le Mondial 2014, augmenterait. Mais si je reste en Russie, j’espère que Mano regardera le championnat russe.
